Affi : "Si Gbagbo n’est pas éligible, il doit soutenir ma candidature... c’est donnant-donnant "

  • 13/06/2020
  • Source : Afrique sur 7
L’ancien premier ministre ivoirien, Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), a officiellement annoncé sa candidature à la prochaine élection présidentielle de 2020

C’est officiel. L’ancien Premier ministre ivoirien, Pascal Affi N’guessan, est candidat à la prochaine élection présidentielle de 2020. Le député de Bongouanou, qui semble exaspéré par la tournure que prennent les discussions engagées avec la branche dissidente du parti, a confirmé l’information dans un entretien accordé à l’AFP et relayé dans la presse locale, vendredi.

En juillet prochain, le lion du Moronou compte organiser un congrès avec ou sans la dissidence conduite par Assoa Adou. Ce conclave devra désigner le candidat à investir pour le prochain scrutin présidentiel. Il espère organiser ce congrès d’investiture en juillet.

« Dans le cadre de l’unité (retrouvée) ou dans le cadre actuel, je serai candidat avec ou sans les GOR», assure-t-il. « Avec ou sans les GOR, le FPI sera présent aux élections avec un candidat, et j’espère bien être celui-là », a ajouté M. Affi N’Guessan, qui dirige le parti à la rose depuis 2001.

L’ancien Premier ministre ivoirien laisse toutefois une porte entrouverte en cas de retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo dont les conditions de libération ont été assouplies par la Cour pénale internationale.

« S’il veut être président du parti, je suis prêt à lui céder (la place) et à jouer le rôle de vice-président. S’il est en Côte d’Ivoire et qu’il est éligible, je suis prêt à l’accompagner dans la bataille », insiste M. Affi, répondant indirectement à ceux qui, dans le camp Gbagbo, mettent volontiers en doute sa loyauté.

Et Pascal Affi N’Guessan de prévenir : « Si Laurent Gbagbo n’est pas éligible, il faut que lui aussi s’engage à soutenir ma candidature (…). C’est donnant-donnant », a-t-il clarifié.

Rappelons que le président statutaire du FPI a claqué la porte des négociations visant la réunification du FPI, divisé depuis 6 ans. Il reproche à la dissidence de ne pas jouer franc-jeu dans le cadre desdites négociations.