Le calme est revenu dans la ville d’Agboville après les affrontements qui ont eu lieu lundi 27 janvier 2020 entre élèves (abbey d’un côté et malinké de l’autre), puis le lendemain mardi 28 janvier entre élèves et policiers.
Malgré ce retour au calme, les cours n’ont pas encore repris dans les établissements scolaires de la ville. Selon des sources sur place à Agboville, des forces de l’ordre, au terme de la course-poursuite avec ceux qui leur jetaient des pierres et autres projectiles, ont interpellé au total 29 individus, pour la grande majorité des élèves en tenue scolaire. Tous ont été conduits directement à la Maison d’arrêt et de correction d’Agboville (Maca) pour y être enfermés. « Les policiers craignaient que les parents des élèves interpellés ne viennent envahir les locaux du commissariat pour réclamer la libération de leurs enfants », a soufflé notre source.
Parmi ces individus arrêtés, figurent 2 mécaniciens munis d’armes blanches. L’un armé de couteau et l’autre d’une machette. Ils feraient partie du renfort venu d’Anyama pour soutenir l’un des groupes d’élèves belligérants. Ces deux infiltrés, au dire de notre informateur, feront l’objet de poursuite devant le tribunal.
Le mercredi 29 janvier 2020, le préfet d’Agboville a appelé à la reprise des cours dès le jeudi 30 janvier. Dans cette dynamique, il a demandé également la libération des élèves écroués à la Maca.
Notons que pour ramener le calme à Agboville, la police nationale a dépêché 7 cargos d’éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) pour appuyer les éléments du commissariat d’Agboville. Ces derniers ont bouclé la ville en prenant position dans ces endroits et carrefours stratégiques.
Franck SOUHONE
Les élèves ont paralysé la ville d’Agboville ces dernières 72 heures (Ph : DR)