Le quartier Belle-ville d’Abobo était en effervescence. La bande à F.M et un autre groupe de jeunes gens, parmi lesquels se trouvaient des ‘’microbes’’ (enfants en conflit avec la loi) se sont affrontés violemment, le jeudi 21 mars 2019. Armés de machettes et d’autres objets dangereux, ces bandes rivales ne se sont pas fait de cadeau en blessant leur vis-à-vis.
Cette bagarre généralisée a été fatale pour l’un des combattants qui a été tailladé mortellement. La panique a gagné les populations qui, pour certaines, se sont terrées. Alertés, plusieurs détachements des forces de l’ordre, notamment des éléments du Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo), le Groupement mobile d’intervention (Gmi), les compagnies républicaines de sécurité (Crs) 4, du district de Police 1 ainsi que les frères d’arme de la Brigade de gendarmerie, se sont rendus sur les lieux. Toutes ces forces coalisées ont finalement eu raison de ces affrontements sanglants.
Toutefois, un des belligérants est resté inerte. Il a été tué. Un autre a eu plus de chance, malgré ses graves blessures. Il a été évacué d’urgence au Chu de Cocody. Aussitôt, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation d’au moins deux belligérants dont une jeune fille du nom de K.M qui se trouve être la copine de F.M.. Elle avait en sa possession, un tricot imbibé de sang. Lorsque les enquêteurs ont procédé à la vérification de son contenu, ils ont découvert un morceau de doigt (index droit) sectionné à l’un des combattants, qui n’est autre que F.M., le chef de gang et chef des opérations d’un des groupes. Elle a conduit les enquêteurs vers trois autres combattants qui sont allés se réfugier dans le Centre de santé communautaire de Kennedy, pour espérer se faire soigner. Surpris, ils ont tous avoué avoir participé aux affrontements, mais ils se sont rejeté la paternité du coup fatal qui a entrainé mort d’homme. Dans la soirée du jeudi, une quarantaine d’individus ont été arrêtés et conduits au commissariat central d’Abobo-Motoragri
M’BRA Konan
Les microbes ont encore fait parler d'eux à Abobo-Belleville