Le racket sur le tronçon Anyama- Agboville par les éléments des FRCI se fait à visage découvert et en toute impunité. Constat que nous avons fait, les 4 et 5 avril derniers.
A bord d’un véhicule de transport en commun de type « Massa » en compagnie de personnels de la Direction régionale de l’éducation nationale et de l’enseignement technique (DRENET) d’Aboisso, se rendant, en convoi, aux obsèques de l’épouse d’un collègue à Ananguié, village situé à 45 km à l’ouest d’Agboville. Le voyage s’est bien effectué jusqu’au corridor d’Anyama.
A partir d’Azaguié-Gare, au poste de contrôle des FRCI, notre véhicule est stoppé. Le chef de convoi se présente au chef de poste et lui indique qu’il s’agit d’un convoi funèbre en partance pour Ananguié. Réaction de l’élément FRCI : « Nous, on n’a pas de problème avec vous. On veut voir le chauffeur. Il sait ce qu’il doit faire. » Le convoyeur appelle donc le conducteur.
Celui-ci est sommé de mettre la main à la poche « pour le barrage ». Le conducteur explique que son déplacement n’est pas encore payé par les organisateurs. Mais, ses interlocuteurs n’en ont cure. « C’est nous qui sauvons les gens ici quand il y a accident. Vous devez nous encourager, » lance l’un des éléments aux voyageurs. Les pièces du véhicule sont confisquées, parce que le chauffeur n’a pas eu 500F à leur donner.
L’un des membres du convoi appelle le chef des FRCI d’Azaguié, qui aussitôt enjoint son élément de remettre les pièces du « Massa gris stationné sur le bas côté ». Il s’exécute alors tout en murmurant, après plus d’une vingtaine de minutes de discussion. De ce barrage à Agboville, on dénombre 3 à 4 postes de racket des FRCI pour une distance d’environs vingt-cinq kilomètres.
Partout c’est le même langage. « On n’a pas affaire à vous ! C’est le chauffeur qui paie le barrage. C’est 500F», disent invariablement les chefs de poste. Quelques rares chefs de poste se sont montrés compréhensifs en laissant le convoi passer. Entre Agboville et Offoumpo, route de N’douci, environ 30 kilomètres, se trouvent deux autres barrages FRCI en dehors du corridor, dont ils se sont carrément détachés.
Les pièces sont d’abord bloquées au premier poste des FRCI qui exigent le paiement des 500F. Même scénario au second barrage. Le retour du convoi, le lendemain samedi, se fera avec le même racket à tous les barrages des FRCI.
Sam K.D
Agboville : Pour 500 F, des éléments des FRCI bloquent un convoi funèbre - Photo à titre d'illustration