Pas de répit dans l'entrée dans la nouvelle année en Côte d'Ivoire. Les populations espéraient bénéficier de la journée de lundi 2 janvier 2017 pour récupérer après la fête , mais elles devront plutôt se rendre au travail puisque contrairement au 24 décembre , le 31 décembre est considéré comme une célébration païenne ne donnant pas droit au lendemain chômé et férié si la date de la fête tombe un dimanche.
Malgré les explications légales d'une part et d'autre part le coût des jours fériés pour l'économie du pays , des travailleurs estiment que le chef de l’État ivoirien aurait pu accorder le repos du lundi 2 janvier 2017 n'eut été la volonté d'aller vite et même très vite par rapport à la mise en place des institutions de la troisième République , qui tardent à prendre la place de la deuxième malgré la promulgation et la proclamation faites aux lendemains du référendum du 30 octobre 2016. Dans la foulée des vœux des corps constitués au Président de la République le mercredi 4 janvier 2017 , le vice-président de la République et un nouveau premier ministre seront nommés.
Ensuite un nouveau gouvernement sera mis en place. Des échanges entre les Présidents Bedie et Ouattara sont prévus dans la foulée du conseil des ministres de rentrée 2017 du jeudi 5 janvier qui pourrait voir la démission du Premier ministre , entraînant celle de tout le gouvernement.
Les tractations débuteront ensuite pour un gouvernement restreint et dit " resserré ", avec notamment le projet de regroupement du ministère de l'Économie et des Finances. Après le départ de Charles Koffi Diby , le ministère avait été mis sous la coupole du Premier ministre Duncan avant d'être scindé en deux.
Il est à nouveau de plus en plus question d'un grand ministère de la Sécurité , de la Défense et de l'Intérieur sous la coupole d'un titulaire qui aura sous sa coupole deux ministres délégués. Ce titulaire qui pourrait faire office de vice-premier ministre devrait décharger le Président de la République et mettre fin au rattachement direct de certains ministres techniques à la Présidence de la République.
Tout cela se fera en jetant un regard du côté du Conseil constitutionnel et de la Commission électorale indépendante pour la publication de la liste définitive des députés de la première législature de la 3 ème République . Il s'agit de savoir s'il faudra tranquillement attendre la date de la première session ordinaire de l'année 2017 prévue en Avril , pour élire le Président et le bureau de l'Assemblée nationale , ou s'il faut le faire dès Janvier-Février pour tenir compte des incompatibilités et permettre au ministre-député de siéger au moins une fois d'abord.
Ainsi tous les députés titulaires élus siègeront au moins une fois avant que leurs suppléants prennent le relais au cas où ces titulaires étaient appelés à d'autres fonctions. Cette préoccupation qui ne paraît pas obligatoire aux yeux de certains , inquiète cependant un juriste qui justifie : " Si le suppléant peut siéger sans que le titulaire ait jamais pris sa fonction de députés , on risque d'avoir un jour une Assemblée nationale de suppléants puisque les textes sont muets là dessus. On pourrait même avoir un Président de l'Assemblée nationale qui est un suppléant . Avec les résultats actuels l'on a près de 30 cas de suppléance qui peuvent se présenter ( des ministres , des Dg et autres ).
Si on trouve qu'ils ne sont pas obligés de siéger au moins une fois c'est un mauvais signal à l'endroit des populations ; un problème éthique ; sans oublier qu'il s'agit là d'une manière de ruser avec les incompatibilités fermes édictées par la loi ". En attendant d'en savoir un peu plus sur la question , l'on apprend que le Pdci et le Rdr n'existeront pas à l'Assemblée nationale en tant que groupes parlementaires séparés....LA SUITE
Photo : Présidence / Le président Alassane Ouattara et son aîné le président Henri Konan Bédié