Agrobusiness en Côte d’Ivoire : l’État pourrait démarrer les remboursements à partir du 28 février

  • 23/02/2017
  • Source : Jeune Afrique
Le gouvernement a annoncé que 13 000 souscripteurs lésés par des investissements dans des sociétés du secteur de l'agrobusiness s'étaient à ce jour enregistrés en vue du remboursement promis par les autorités.

« Les travaux continuent et s’il n’y pas de contestation sur les listes, le remboursement pourrait commencer le 28 février » , a fait savoir le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, au terme du conseil des ministres mercredi 22 février.

Avant d’ajouter : « le début de la phase d’enrôlement se déroule bien, malgré quelques petits incidents ». Lundi, l’ouverture de l’enregistrement des souscripteurs lésés s’était de fait accompagnée de quelques heurts.

Tensions

Mêmes tensions samedi, lors d’un rassemblement d’associations de souscripteurs à Cocody. Des centaines de personnes s’étaient retrouvées pour de nouveau réclamer le dégel des comptes des 28 entreprises d’agrobusiness — dont le gel avait été décidé par le procureur de la République en janvier —, et le paiement de retours sur investissement (RSI), qui n’ont plus été honorés depuis plusieurs mois. Un rassemblement qui a finalement été dispersé par la police à coups de gaz lacrymogène.

Plusieurs associations de souscripteurs refusent en effet les modalités de remboursement proposées par le gouvernement. Ce dernier prévoit d’indemniser les particuliers investisseurs sur la base des capitaux investis, et en fonction des sommes disponibles sur les comptes bancaires des entreprises incriminées et de leurs avoirs. L’une de ces associations, le Syndicat des investisseurs indépendants de l’agrobusiness en Côte d’Ivoire (SIIABCI), prévoit d’ailleurs un nouveau rassemblement samedi prochain à Abidjan, cette fois-ci sous forme d’assemblée générale.

66 milliards de francs CFA investis dans ces sociétés

Ces investisseurs ne décolèrent pas depuis que le procureur de la République a gelé à la mi-janvier les comptes de ces 28 sociétés dans le collimateur des autorités en raison des accusations d’escroquerie visant plusieurs d’entre elles...La suite sur Jeune Afrique