Alassane Ouattara courtise Mabri Toikeusse, le rôle joué par Bictogo

Nous sommes en 2016. Les préparatifs pour les législatives occupent les partis politiques ivoiriens. Le RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire) d’Alassane Ouattara n’est pas en reste. Cependant, le choix des candidats crée un malaise au sein du parti au pouvoir.

En effet, Albert Mabri Toikeusse tout comme Gnamien Konan, à la tête de l’UPCI (Union pour la Côte d’Ivoire) dénonce la part belle faite aux cadres issus du RDR (Rassemblement des républicains). Le chef de l’État digère mal la situation. Sans hésiter, il limoge Mabri Toikeusse, qui occupait alors le poste de ministre des Affaires étrangères. Gnamien Konan, ministre de l’Habitat, connait le même sort.

Après la tempête, Alassane Ouattara fait de nouveau appel au patron de l’UDPCI en le nommant en juillet 2018 ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Mabri Toikeusse ne manque pas d’exprimer sa gratitude au président ivoirien.

Deux années après avoir intégré le gouvernement, Mabri Toikeusse est une fois de plus évincé. Cette fois, la raison est différente. L’homme s’oppose au choix de feu Amadou Gon Coulibaly en tant que candidat du RHDP à l’élection présidentielle d’octobre 2020.

"Je suis un homme de conviction et je préfère dire ce que je pense. Ne prenons pas des engagements d’une heure dans une salle, qui par la suite ne refléteront pas la réalité sur le terrain", avait dit Mabri le 12 mars 2020 au cours d’une cérémonie en présence d’ Alassane Ouattara.

On apprend auprès de Jeune Afrique que le chef de l’État tente de faire revenir son ancien ministre au RHDP. Il a même dépêché Adama Bictogo aux côtés de Mabri. Le chef des houphouëtistes a accordé une audience à son ancien allié le 22 mars 2022. Une autre rencontre est prévue entre les deux hommes pour aplanir les sentiers.