Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, préside le 5 décembre 2018 le Conseil de sécurité de l’ONU, dont la Côte d’Ivoire tient la présidence en décembre, a indiqué vendredi, à Abidjan, le ministre des Affaires étrangères, Marcel Amon-Tanoh, lors d’une conférence de presse.
« Le 5 décembre, le Conseil de sécurité des Nations-Unies sera présidé par Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, président de la République de la Côte d’Ivoire », a déclaré le chef de la diplomatie ivoirienne Marcel Amon-Tanoh.
Admise en qualité de membre non-permanent du Conseil de sécurité pour la période 2018-2019, la Côte d’Ivoire assure la présidence de cet organe pendant tout le mois de décembre. Au cours de sa présidence, l’Etat ivoirien prévoit deux débats de haut niveau.
« Nous avons proposé un débat de haut niveau présidentiel sur le thème : La reconstruction économique post-conflit, pilier de la consolidation et de la pérennisation de la paix, et facteur de stabilité et de sécurité », a dit M. Amon-Tanoh.
Le débat présidentiel permettra de réfléchir sur les rapports entre le développement économique et la consolidation de la paix, de même que sur les synergies à établir entre les agendas de développement durable et les objectifs de paix et de sécurité de l’ONU.
Le second débat dit « débat ministériel », prévu le 6 décembre, sera présidé par le chef de la diplomatie ivoirienne, autour du thème : « Une plus grande implication des États et des organisations sous-régionales et régionales pour plus d’efficacité dans la prévention et la résolution des conflits, en étroite collaboration avec les Nations-Unies ».
Pendant la présidence ivoirienne du Conseil de sécurité, trois projets de résolution seront négociés, notamment la résolution sur le financement des opérations africaines de paix (portée par les A3), la résolution sur l’Etat de droit dans les opérations de maintien de la paix, portée par la Côte d’Ivoire et les Pays-Bas.
La troisième résolution, elle, a trait à la réforme du secrétaire général des Nations-Unies dénommée « Action for peace (A4P, Action pour la paix) », portée également par la Côte d’Ivoire et les Pays-Bas. Elle vise à rechercher des voies pour favoriser la paix.
M. Amon-Tanoh a fait savoir que les points inscrits à l’agenda du Conseil de sécurité sont, pour l’Afrique, la question du Mali avec le problème de financement du G5 Sahel et le terrorisme, la crise en Guinée-Bissau avec les prochaines élections législatives et la révision de la Constitution devant permettre d’y enlever les prémices confligènes.
Il a en outre souligné que le Conseil de sécurité planchera en son agenda en décembre sur la stabilité et le retour à la démocratie en Gambie, les élections en RDC, la gestion post-conflit de la République centrafricaine, et la question du Sud Soudan.
La Côte d’Ivoire qui souhaite, par ailleurs, marquer son passage à la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU, envisage d’y ajouter une dimension culturelle à travers l’organisation d’activités mettant en valeur la richesse du patrimoine national du pays.
Dans cette optique, elle a prévu des prestations de groupes artistiques ivoiriens, au niveau des arts de la scène ainsi que des séances de découverte de l’art culinaire ivoirien, et un vernissage sur l’ex-Opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire (Onuci), montrant à travers des images inédites une « success story ».
Alassane Ouattara préside le 5 décembre le Conseil de sécurité de l’ONU (officiel) - Photo à titre d'illustration