Ceci est une alerte ! Des populations en Côte d'Ivoire renouent avec les vieilles habitudes, au grand dam des mesures barrières de lutte contre la propagation de la maladie à coronavirus.
Des populations abidjanaises foulent au pied les mesures barrières de lutte contre le coronavirus. Samedi 16 mai 2020, au lendemain de la levée des restrictions imposées dans le grand Abidjan, par le gouvernement, dans le cadre de la lutte contre cette pandémie, les maquis et restaurants ont refusé du monde. Le hic, c'est que les mesures de distanciation physique n'étaient pas respectées. Attablés en grappe, les abidjanais ont croqué à pleine dent le retour à la normale.
Du commun lot, l'on a assisté ça et là la reprise des sports de masse, maracana et footing. Des activités pourtant encore interdites. Le long de l'autoroute de Grand Bassam, dans le secteur du village de Anani, ce dimanche 17 mai, des groupe organisées ont fait footing au son de grelots et tam-tam comme en période ante covid-19. Dans les quartiers, les jeunes gens ne se privent pas de jouer au football.
Quid du respect de la distanciation dans les transports publics ? Ici, les acteurs du transport jouent au chat et à la souris avec les forces de l'ordre. « Les transporteurs des Gbaka, notamment connaissent grosso modo les lieux de contrôle. Dès qu'ils passent ces endroits, ils font le plein du véhicule. Ils s'en foutent des mesures de distanciation. Pareil aux heures de pointe, le soir surtout », a dénoncé un usager de ces moyens de déplacement sur la ligne Abidjan-Grand Bassam.
Il en va de même pour le port du masque qui doit être un réflexe. Certains attendent d'être supplier pour s'y conformer. Tant et si bien qu'un leader de la société civile a suggéré que des mesures coercitives soient assorties à cette obligation.
Pis, le constat en échangeant avec de nombreux Ivoiriens est que la levée des mesures restrictives sonnent comme la fin de cette maladie. «Dans les esprits, il n'ya plus de coronavirus. Les autorités devraient renforcer la sensibilisation. Sans susciter la panique, elles devraient faire comprendre aux populations que le virus est encore présent et il reste très dangereux. Je pense que l'État doit passer à la vitesse supérieure : infliger des amendes pécuniaires, par exemple », a martelé un interlocuteur, ce lundi 18 mai 2020. Indéniablement, il y a péril en la demeure si rien n'est fait. Maintenant !
Jonas BAIKEH
Image d'illustration