Cinq opposants angolais du mouvement séparatiste Lunda Tchokwe poursuivis pour l'agression d'un policier ont été acquittés et remis en liberté mardi, a annoncé leur avocat.
"Les cinq éléments du Mouvement du protectorat de Lunda Tchokwe ont été libérés ce mardi après près de sept mois passés en prison", a déclaré leur avocat Sebastiao Assureira à l'AFP.
Ils avaient été arrêtés en janvier à la suite d'une manifestation anti-gouvernementale dans la province de Lunda Nord, dans le nord-est du pays.
"Il s'agissait d'un procès à caractère politique (....) destiné à décourager" leur mouvement, a affirmé Sebastiao Assureira au terme du procès qui s'est tenu à Dundo (province de Lunda Nord).
Les cinq accusés, âgés de 34 à 62 ans, étaient poursuivis pour torture et agression contre un agent de la police nationale.
Lunda Tchokwe, créé en 2006, réclame l'autonomie de l'est de l'Angola, un vaste territoire riche en diamants, la deuxième source de revenus du pays après le pétrole.
En juin, un partisan de ce mouvement avait été tué lors d'une manifestation contre la répression policière près de Cuango (province de Lunda Nord, 600 km à l'est de la capitale, Luanda), selon le président de Lunda Tchokwe.
L'Angola est dirigé d'une main de fer par le président Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 1979. Son régime est régulièrement épinglé pour ses violations des droits de l'Homme, notamment par la police et la justice qui répriment toute contestation.
Le pays abrite plusieurs mouvements séparatistes.
Le Front de libération de l'enclave de Cabinda (Flec) lutte ainsi dans l'enclave angolaise de Cabinda, très riche en pétrole et coincée entre les deux Congo. La majorité des 400.000 Cabindais vivent dans la pauvreté et des associations y dénoncent régulièrement des cas de torture.
José Mateus Zecamutchima, Mouvement du protectorat de Lunda Tchokwe, 3 mai 2014.