Anicet et Parfait Zio, des jumeaux Ivoiriens, exerçant le même métier

  • 29/08/2019
  • Source : APA
Anicet Zio et Parfait Zio, des jumeaux de 31 ans qui partagent les mêmes traits, vouent une même passion pour le journalisme. Après un Master obtenu dans une grande école à Abidjan, ces deux jeunes Ivoiriens intègrent différents médias en Côte d'Ivoire.

Sorti d’une grande école formant à la production média, à Abidjan, Parfait Zio intègre en 2013 le journal Le quotidien d’Abidjan. Il passe ensuite à vuvuzela.net, une presse en ligne, avant d’être « débauché » début 2017 par La Synthèse, un journal hebdo, où il rejoint l’équipe web, lasynthese.net. 

Anicet, actuellement journaliste au quotidien Le Jour plus, a fait beaucoup plus de rédactions. En 2012-2013, encore étudiant, il signait des articles au journal Notre Voie. Il passe plus tard au Journal Le Figaro, fermé trois mois après, avant d’arriver à Le Jour plus, en septembre 2014. 

Parfait est titulaire d’un BAC A2, lettres et philosophie, alors que son jumeau Anicet, a obtenu la même année, en 2010, un BAC D (littéraire et scientifique). Orientés tous deux en lettres et communication à l’Université de Bouaké, ils redirigent leur formation dans le métier du journalisme. 

Suite à la grave crise postélectorale de 2010-2011, l’Université de Bouaké (centre ivoirien), délocalisée sur Abidjan, repart sur sa base. Ces jumeaux tentent de s’inscrire sur le campus d’Abidjan, mais impossible. Ils vont alors dans une grande école pour donner forme à leur « rêve ».

« Nous avons décidé de rester ici à Abidjan », affirme Parfait, qui relate que « le rêve de devenir journaliste est venu comme çà ; on a vraiment voulu embrasser ce métier, alors que certains amis ont choisi de s’orienter dans d’autres filières ». 

Déjà au lycée, ces jeunes gens, issus d’une famille de sept enfants avec un père, pasteur, décédé en 2014, s’étaient habitués à prendre le devant des associations et parler devant le grand public. Ils sentaient en eux la « fibre communicationnelle ».

« Personne n’a conseillé l’un ou l’autre de faire le journalisme. On s’est dit que c’est un métier qui nous va bien », surtout en voyant Zio Moussa, célèbre journaliste, venant du même village, Logoualé, dans l’Ouest ivoirien, « on a voulu lui ressembler », lâche Parfait. 

Depuis le secondaire Partait affectionne le football. Dans sa première rédaction, il assure le desk sport. Mais, au fil du temps, il se met en société. Son rêve est d’être un jour « Ebony », avoir ce grand prix qui est le grand couronnement de tout journaliste en Côte d'Ivoire.

Parmi les meilleurs athlètes au niveau de l’OISSU (Office ivoirien des sports scolaires et universitaires), Anicet Zio lui garde la ligne sportive. Aujourd'hui journaliste sportif, il soutient qu'« on ne vient pas au métier du journalisme parce qu'on a échoué quelque part, c’est par passion que j’y suis venu ».

Dans sa jeune carrière, Anicet rapporte avoir visité déjà deux pays africains en tant que journaliste sportif, notamment « le Nigeria, en 2018 pour le championnat d’Afrique d’athlétisme à Asaba (Sud Nigeria, la capitale de l’Etat du Delta), et cette année, la CAN 2019 de football, au Caire ». 

De son côté Parfait, estime que « quand tu choisis ta passion, tu peux ne pas tout de suite manger les fruits de cette passion, mais avec l’amour que tu y mets, par la grâce de Dieu, le métier t’apporte beaucoup de lauriers ». 

Ces deux frères quasiment inséparables ne sont pas encore mariés. Mais, le 4 mai 2019, Parfait a fait un pas, à savoir « la dot de sa fiancée », le mariage, lui, étant en projet. Anicet, quant à lui « se prépare activement » à faire sa dot. 

Aimé Aka, un journaliste ivoirien qui affirme avoir travaillé avec Anicet et Parfait, trouve ceux deux jeunes hommes « battants » et « honnêtes », des vertus insufflés certainement par leur géniteur, qui avait à sa charge le sacerdoce divin. 

Dans la famille, tous sont des orateurs. Et ce, depuis les grands parents. Le nom Zio, selon les explications de leurs parents, veut dire « des gens qui parlent beaucoup ». Pour Anicet, « c’est ce nom qui agit sur nous tous et dans la famille, où on vit et on respire la communication ». 

AP/ls/APA