Anyama : le lycée moderne Alassane Ouattara dans le cimetière

  • 07/09/2020
  • Source : Lebabi.net
Le collège moderne puis lycée moderne de la commune d’Anyama a été inauguré le vendredi 23 janvier 2009. Ce dernier jouxte le cimetière municipal. Ce n’est pas cela le plus surprenant; mais le fait que le cimetière en question n’est pas clôturé. Les élèves ont pour paysage des tombes. Que dire des riverains.

Situé au quartier ‘’Schneider’’. Etant entré dans ledit quartier, . Nous croisons l’entrée de l’école située sur la droite. Une belle école. Les élèves doivent s’y plaire. Juste en face, un peu plus loin, à peine 15m, l’entrée du cimetière, aucun portail, mais apparemment clôturé. Certaines tombes sont même visibles de loin.

En longeant la clôture du lycée, au tournant à droite, dans le petit couloir situé entre les deux bâtisses, le spectacle donné est affligeant. La clôture n’est en fait qu’un accessoire. A peine une dizaine de mètre de long. Et le cimetière est grand ouvert. On peut même compter les tombes une par une.

 

Il semble qu’une clôture a été construite…mais depuis belle lurette, un bon pan est tombé. De certaine fenêtres, le paysage offert est une plantation de tombes. De toute couleur, de tout style. Entre le portail de ce côté là, (qui sert apparemment de sortie et d’entrée pour les élèves) et la première tombe, même pas 3m de distance.

L’élève qui vient le matin voit des tombes. Le soir à la descente, il voit encore des tombes. Il pourrait même être tenté de mettre le pied sur l’une d’elle pour tisser ses lacets.

Selon des témoignages, des enterrements se déroulent en présence des élèves avec de longs convois de véhicules et des pleurs à n’en point finir, qui ne vont pas sans perturber les cours ou l’entrée dans la cour de l’école. Toute chose qui surement perturbe non seulement les cours, mais également l’état psychologique des élèves. De quoi également à réveiller l’émoi, la peur, même la tristesse chez tous les élèves qui ont perdu un parent cher.

La norme, dans les communes urbaines et à l'intérieur des périmètres d'agglomération est une distance minimale de 35 mètres entre le cimetière et les habitations.

Déjà plus de 10 ans que les élèves subissent ce spectacle macabre. Il serait temps que les autorités communale et gouvernementale, les COGES, les associations de parents et autres associations de quartier prennent le problème à bras-le corps en construisant simplement des mètres de clôture pour protéger les élèves et les riverains de ce spectacle macabre.

Ahopol