La confirmation des charges contre Laurent Gbagbo, l’ancien Chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, par la Cour pénale internationale (CPI) est, abondamment, commentée par l’ensemble des journaux quotidiens dans leur parution de vendredi.
« Après la confirmation des charges contre lui ; Gbagbo, c'est fini ! », jubile Le Patriote, le journal proche du parti présidentiel, soulignant que « c'est le dossier en béton de Bensouda qui a coulé l'ex-dictateur ivoirien ».
Pour Notre Voie, le journal officiel du Front populaire ivoirien (FPI, ex-parti au pouvoir), « la CPI veut juger Gbagbo à tout prix » dans un futur «procès de la honte » où des « vérités vont sortir » selon le confrère qui a recueilli la « réaction des hommes politiques ».
L'Inter croit savoir « ce qui a enfoncé Gbagbo » et le « sort réservé à l'ex-président», faisant remarquer que « les juges sont divisés ». « Après la confirmation des charges contre lui : voici la réaction de Gbagbo », informe Soir Info qui note qu'un « des juges se rebelle contre la décision de ses collègues ».
Pour Le Nouveau Réveil (proche du parti démocratique de Côte d'Ivoire-PDCI-), « Bensouda a brisé le rêve fou du FPI ». Selon ce confrère, « la page Gbagbo est totalement tournée ».
Pour Le Temps (proche du FPI), « la CPI tue la paix en Côte d'Ivoire », rappelant l'appel de Laurent Gbagbo « on ira jusqu'au bout, séchez vos larmes ». Quant au Quotidien d'Abidjan (opposition), il explique « pourquoi la CPI a refusé de dire le Droit ».
« Sale temps pour le FPI : Gbagbo reste en prison à La Haye » renseigne Le Mandat. Selon ce quotidien proche du PDCI, c'est « la fin de rêve pour ses partisans ». Pour La Matinale (quotidien officiel du parti présidentiel), c'est « la fin de Gbagbo », estimant que « l'ex-dictateur paie pour ses actes ».
« Gbagbo, le rêve brisé », souligne Le Démocrate quand LG Infos (très proche de Laurent Gbagbo) insiste sur sa « sérénité ». Pour Aujourd'hui (opposition), c'est « une décision injuste pour sauver le pouvoir de Ouattara ».
« La CPI confirme : Gbagbo sera jugé » annonce Fraternité-Matin (journal à capitaux publics). L'Intelligent d'Abidjan renchérit pour dire que « la CPI a tranché, Gbagbo co-auteur ».
L'interpellation puis la relaxe, jeudi, au Cameroun, de Don Mello Ahoua, ex-ministre de Gbagbo ne sont pas passées inaperçues dans les journaux ivoiriens. « L'ex-ministre libéré, hier », écrit LG infos selon qui « Don Mello raconte son arrestation au Cameroun ».
HS/ls/APA
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