Après la remise de Blé Goudé à la CPI, Doudou Diène appelle à l'équité de la justice.

  • 26/03/2014
  • Source : APA
L'Expert indépendant des Nations-Unies sur les droits de l'homme en Côte d'Ivoire, le Sénégalais Doudou Diène, a souligné,mardi, l'urgence pour la justice ivoirienne et internationale d'être « équitable », 72 heures après l'arrivée de Charles Blé Goudé à La Haye où il sera présenté, jeudi, aux juges de la Cour pénale internationale (CPI) .

« La CPI et la justice internationale sont en train de faire leur travail », a déclaré Doudou Diène sur les antennes de la Radio des Nations-Unies en Côte d'Ivoire "ONUCI FM". Il a, dans la foulée, souligné l'urgence pour la justice nationale et internationale d'être « équitable ».
 
Pour l'Expert de l'ONU, il faut engager des « poursuites contre tous les auteurs de crimes graves, sans tenir compte de leur statut, ni de leur appartenance ethnique, religieuse ou politique ».
 
La première comparution de Charles Blé Goudé devant le juge unique de la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale (CPI), Mme Silvia Fernandez de Gurmendi, aura lieu le jeudi prochain, à La Haye.
 
Charles Blé Goudé a été remis à la CPI par les autorités de la Côte d’Ivoire le 22 mars 2014 en exécution d’un mandat d’arrêt délivré par la Cour internationale le 21 décembre 2011. Il est arrivé au quartier pénitentiaire de la CPI dans la nuit de samedi à dimanche en provenance d’Abidjan.
 
Au cours de l’audience de première comparution, le juge unique vérifiera l’identité du suspect et la langue dans laquelle il pourra suivre les procédures. Le suspect sera informé des charges portées à son encontre.
 
Le 30 septembre 2013, la Chambre préliminaire I de la CPI a levé les scellés sur un mandat d’arrêt à l’encontre de Charles Blé Goudé, initialement délivré le 21 décembre 2011.
 
Charles Blé Goudé, 42 ans, de nationalité ivoirienne, aurait engagé sa responsabilité pénale individuelle, en tant que coauteur indirect, pour quatre chefs de crimes contre l’humanité (meurtres, viols et autres violences sexuelles, actes de persécution et autres actes inhumains).
 
Ces actes auraient été perpétrés dans le contexte des violences post-électorales survenues sur le territoire de la Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.