Le président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro, a prononcé un discours pour le moins inattendu lundi 03 avril 2017 à l'ouverture de la session ordinaire de la première législature de la 3ème République.
Deux mots ont été aux lèvres de l'ancien secrétaire général de l'ex-rébellion armée des Forces nouvelles : pardon et réconciliation. « Nous sommes en avril 2017. Six années sont passées depuis la fin de la violence post-électorale. Mais il y a encore certains qui réclament le rétablissement de l’ordre ancien ; il y a dans notre Cité, un Pardon qui n’arrive pas à se donner, ou qui se donne de manière incomplète. Il y a des résistances au Pardon et à la réconciliation », se désole Guillaume Soro. Pour lui, le pardon, dans une société politique organisée ne peut avoir la valeur d’un don. Dans les affaires humaines, dit-il, la repentance est ce qui conditionne l’acceptation du pardon.
« Pourquoi avoir honte de demander pardon quand on n’a pas eu honte de s’affronter ? Le courage, retenez le, dans le conflit ne vaut rien sans le courage dans la paix. Je veux ici m’adresser à ceux de nos compatriotes qui se sont enfermés dans un autisme moral total, je les appelle au pardon. Il est temps qu’ils ouvrent leurs cœurs, comme nous ouvrons les nôtres ; qu’ils demandent pardon comme nous demandons pardon nous-mêmes ; qu’ils participent pleinement au jeu politique et que chacun respecte des règles justes, des mécanismes transparents dans la conquête, l’exercice et la transmission du pouvoir », exhorte le Président de l'Assemblée nationale.
En clair, en demandant pardon et en souhaitant que l'opposition qui n'est autre que le camp de l'ancien Président Laurent Gbagbo demande aussi pardon, Guillaume Soro veut que la Côte d'Ivoire tourne définitivement la page sombre de la décennie de crise traversée. « Osons la Repentance. Osons le Pardon. Osons la Réconciliation. Osons l’Amour...La suite sur Linfodrome
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