Désormais, c’est la tolérance zéro qui prévaut au sein de la grande muette en ce qui concerne l’indiscipline dans les rangs. Tous les soldats qui vont tordre le cou au code de la déontologie de la fonction militaire, qui accorde une place de choix à la discipline, à l’ordre et surtout au respect de la hiérarchie, s’exposeront à des sanctions rigoureuses pouvant aboutir à leur radiation des effectifs.
Et les chefs militaires sont chargés de ne plus être tendre avec les éléments indisciplinés qui ternissent l’image de l’armée ivoirienne par des actes de défiance vis-à-vis des consignes et de leur hiérarchie. C’est en substance les grandes décisions arrêtées par les hauts gradés au cours d’une réunion tenue avant-hier, juste après les évènements qui ont secoué la caserne de la BAE dans la commune de Yopougon.
En effet, après le retour au calme dans la caserne, par la mise aux arrêts du chef des frondeurs, l’Etat-major général a voulu comprendre les origines des tirs à l’arme de guerre qui ont troublé la quiétude des populations. Le commandant du camp de la BAE de Yopougon, le capitaine Fofana, a été convoqué à l’Etat-major pour une réunion d’urgence au cours de laquelle, il s’est expliqué. Une indiscipline caractérisée des soldats, selon notre source, a été mise en évidence. Ce qui a été qualifié, ajoute notre interlocuteur, d’inadmissible, d’inacceptable et d’intolérable.
Il a été donc décidé de ne pas laisser prospérer ce genre de comportements. Au quel cas, on aura donné un blanc seing au désordre au sein des troupes et à la multiplication des révoltes avec toutes les conséquences que cela peut comporter. On aura également tourné le dos à la volonté du chef suprême des armées, le président de la République, Alassane Ouattara, de construire une armée républicaine et moderne, respectueuse des valeurs telles que la discipline, le respect, l’ordre, le professionnalisme…
En tout cas, les autorités militaires ont tapé du poing sur la table. Il n’est plus question de rester muet devant des faits qui enlèvent à l’armée son honorabilité et son prestige. Pour rappel, les armes ont crépité mardi dernier à la BAE de Yopougon. Ces crépitements d’armes automatiques étaient la résultante d’un désaccord entre des militaires. Selon nos informations, tout est parti du refus d’un chef d’unité de voir ses éléments soupçonnés de vol d’armes, mis aux arrêts. «Le commandant s’est rendu compte que des armes manquaient. Une enquête a mis en cause les éléments du ce chef d’unité.
Le commandant a ordonné leur arrestation», a relaté un caporal en fonction au camp. C’est l’arrestation des mis an cause qui a dégénéré en affrontement qui heureusement m’a pas enregistré de perte en vies humaines.
Lacina Ouattara
Après les évènements de Yopougon / L’Armée arrête de grandes décisions - Photo à titre d'illustration