L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire joue gros face à la justice. En refusant de comparaître désormais, Simone Ehivet Gbagbo, 68 ans, prend un double risque. Si elle n’est pas jugée par contumace, elle donne des arguments à la Cour pénale internationale (CPI) de relancer sa demande d’extradition à La Haye.
Un procès par contumace- Après maintes suspensions suivies d’interminables reports dus à un manque de témoins, la cour d’assise a décidé de passer outre la défense de l’ex-Première dame.
La condamnation par contumace de Simone Gbagbo se dessine peu à peu face à son refus de comparaître à nouveau tant que de hautes personnalités politiques et militaires au nombre desquelles l’actuel Président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, Charles Koffi Diby, Président du Conseil économique et social, les généraux Philipe Mangou et Edouard Kassaraté, respectivement ambassadeurs de Côte d’Ivoire au Gabon et au Sénégal, ne sont entendues en qualité de témoins.
Prévu pour reprendre le 28 novembre, le procès va désormais se dérouler sans l’accusée et avec six nouveaux avocats commis d’office pour assurer sa défense. Ce qui apparait comme un déni de justice pour Me Ange Rodrigue Dadjé, un des avocats de Simone Gbagbo pour qui « cela montre bien que la justice ne veut pas que l’on connaisse la vérité », est perçu par d’autres comme une façon de sauver le procès face à un enlisement certain. « Le refus de comparaître est une entrave à la justice. Et si le juge ne rend pas de verdict, il peut être poursuivi pour déni de justice. Toutefois, le juge est autonome et peut reporter le procès aussi. En cas d'absence, le juge peut te condamner légalement par contumax », commente un juriste.
La CPI aux aguets- Les crimes pour lesquels elle comparaît depuis le 31 mai sont les mêmes qui ont conduit son époux, Laurent Gbagbo, et l’ancien leader de la jeunesse pro-Gbagbo, Charles (...) Lire La suite sur Linfodrome
Après son refus de comparaître devant la Cour d’assises : Simone Gbagbo en route vers la CPI ?