Après leur grève en janvier, et après des mois de négociations, les syndicalistes ivoiriens étaient en réunion mardi 27 juin 2017 avec le Premier ministre, accompagné de quelques membres du gouvernement. Ils devaient élaborer un calendrier de paiement. Les fonctionnaires réclament 250 milliards de francs CFA d'arriérés de salaires, soit près de 300 millions d'euros. Pas encore d'accord, mais des avancées.
Syndicats et gouvernement de Côte d'Ivoire devaient déjà se retrouver à la primature il y a deux semaines. Une rencontre annulée par les deux parties à la dernière minute.
Pourtant, le timing est serré. Pour résoudre le conflit social, « le chef de l'Etat nous a donné jusqu'à juillet », rappelait le 15 juin le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly devant la presse.
Mardi, cependant, les visages étaient sereins à la sortie de la salle de conférence. Si côté gouvernement, personne n'a voulu commenter, côté syndicats, Théodore Gnagna Zadi, président de la plateforme, est venu dire sa satisfaction.
« Je pense que dans les jours à venir, officiellement, toutes les clauses de l'accord seront dévoilées », expliquait-il. Et d'ajouter : « Le gouvernement est d'accord pour payer maintenant. »
Alors, qu'est-ce qui bloque encore ? « Sur combien de temps ? Quel montant va-t-il mettre dans la cagnotte ? Ce sont ces questions techniques qui n'ont pas été bouclées ce soir », explique Théodore Gnagna Zadi.
Les syndicats réclamaient le paiement des arriérés sur trois ou quatre ans. « Pour l'instant, le gouvernement fait d'autres propositions », précise Théodore Gnagna Zadi. Mais « ce qu'il faut retenir, c'est qu'il s'engage à payer. »
Le syndicaliste est confiant : « oui », dit-il, les 250 milliards d'arriérés seront versés intégralement « sur une période qui sera bien entendu indiquée ».
Mais aucune date pour la prochaine réunion n'était fixée mardi soir.
Amadou Gon Coulibaly