La jeunesse du Front populaire ivoirien (Jfpi) était en assemblée générale ordinaire le samedi 21 septembre au siège provisoire du Fpi à Attoban (Abidjan -Deux Plateaux).
Plus de 67 fédérations de la jeunesse venues des quatre coins du pays ont fait le plein de la grande salle qui a abrité la rencontre. L’assemblée a pris les allures d’un meeting. Entouré de ses aînés, l’ancien directeur du Protocole de Laurent Gbagbo, l’ambassadeur Koné Boubakar et d’Adèle Dédi Tapé Mazon, ancienne maire d’Issia, Koua Justin a insisté sur la mission de la Jfpi face au pouvoir actuel.
« Aucune dictature ne nous fera reculer », a-t-il prévenu. Il dira que son organisation doit se sacrifier pour Laurent Gbagbo et le peuple ivoirien qui, à l’en croire sont otages du régime. « Pour Gbagbo et les Ivoiriens, nous devons sacrifier nos vies. Nous devons imposer la démocratie à Alassane Dramane Ouattara. Depuis le 11 avril 2011, l’histoire nous a confié la mission de voler au secours des Ivoiriens », souligne-t-il. Faisant savoir que les tortures et les emprisonnements qui constituent les pratiques privilégiées d’Alaassane Ouattara n’auront jamais raison de la Jfpi.
Cette jeunesse qu’il invite à plus d’ardeur afin, dit-il, de délivrer la Côte d’Ivoire. « Nous sommes en route pour la libération totale du pays. En route pour la libération de Gbagbo, Simone Gbagbo, Blé Goudé, de Dibopieu, Yavo, Youan Bi et de tous les autres ». Koua a rappelé : « Le 11 avril 2011, Ouattara a réussi avec perfection un coup d’Etat contre Laurent Gbagbo qui a gagné les élections. Depuis, c’est la terreur rouge. On tue, on arrête et on emprisonne. Il faut donc mettre fin à l’imposture de Ouattara par les moyens légaux », recommande-t-il. Indiquant en outre que Gbagbo n’a pas sa place à la Cour pénale internationale (Cpi).
« Ceux qui ont tué, violé, sont Soro Guillaume, Chérif Ousmane, Koné Zakaria, Issiaka Ouattara dit Wattao et les rebelles ». Partant de sa lecture des faits, il a dit que la Cpi a commis l’erreur de détenir Laurent Gbagbo. Mais Koua croit dur comme fer en sa libération. « Gbagbo arrive. Ce n’est pas un slogan. C’est parce qu’il revient que le pouvoir est embrouillé. Nous voulons la libération de tous les prisonniers politiques. Car vos prisonniers d’aujourd’hui peuvent vous mettre en prison demain ».
Koné Boubakar, nouvellement nommé au secrétariat national à l’organisation des manifestations (Snaom) a reconnu les acquis du combat de la Jfpi. « C’est l’opération éveil des consciences de la Jfpi qui donne les résultats que nous obtenons et que les autres ne savent pas lire », a-t-il reconnu. Révélant que « c’est l’arrestation de Koua qui a fait que nous rompu le dialogue avec le gouvernement. Koua est libéré, ce dialogue sera repris bientôt ».
Quant à Adèle Dédi Tapé Mazon, nouvelle secrétaire nationale chargée de l’encadrement des structures spécialisées et d’activités, elle a salué la fougue de la Jfpi qui, à l’en croire constitue un réservoir de jeunes combattants de conviction. « Dans l’opposition avant 2000, on n’a pas souffert comme ça. Mais Koua a su assurer l’intérim de Navigué en maintenant la Jfpi dans la lutte ». Elle a dit être fière de cette jeunesse et l’a rassurée de sa disponibilité.
Les anciens dirigeants de la Jfpi, notamment Franck Komenan et Blé Kessé ont suivi ces assises.
Benjamin Koré
Assemblée générale de la Jfpi / Koua Justin : « Aucune dictature ne nous fera reculer » - Photo à titre d'illustration