Des kamikazes se sont fait exploser dimanche dans trois églises à Surabaya, la deuxième ville d'Indonésie, faisant au moins neuf morts et 40 blessés en pleines messes dominicales, selon des services de sécurité.
Les enquêteurs soupçonnent les assaillants d'être liés à la mouvance du groupe Etat islamique (EI).
Ces explosions n'ont pas été revendiquées mais un porte-parole des services de renseignement a déclaré qu'elles étaient le fait du groupe Jemaah Ansharut Daulah (JAD), qui s'inspire de l'EI.
Le JAD, répertorié par le département américain d'Etat sur sa liste noire des organisations terroristes, aurait attiré des centaines de sympathisants de l'EI en Indonésie.
La police a déclaré aux journalistes que les attentats avaient été perpétrés par des "kamikazes" et que le bilan pourrait s'alourdir.
Le porte-parole de la police de Java oriental, Frans Barung Mangera, a précisé que trois églises avaient été visées par ces explosions. "Nous n'avons pas encore pu entrer sur l'un de ces sites", a-t-il dit, ajoutant que des artificiers étaient à l'oeuvre pour désamorcer une bombe.
Les images diffusées par les chaînes de télévision ont notamment montré une église en proie aux flammes.
Dans l'église Sainte-Marie, l'attaque s'est produite après une messe matinale et au moment où des fidèles arrivaient pour un deuxième office. Le kamikaze a frappé en se servant d'un deux-roues.
Dans une autre église de la ville, c'est une voiture piégée qui a été utilisée.
Selon les médias, dans l'une des églises, une femme accompagnée d'un enfant et d'un adolescent qui venait d'entrer, était interrogée par la sécurité lorsque la bombe a explosé.
Les images diffusées à la télévision montrent des deux-roues et des débris éparpillés autour de l'entrée d'une des églises tandis que la police est en train de boucler le secteur.
La police a ordonné la fermeture temporaire de toutes les églises à Surabaya.
En milieu de semaine, des détenus de la mouvance islamiste ont tué cinq membres d'une force d'élite antiterroriste lors d'une confrontation qui a duré 36 heures dans une prison de haute sécurité à la périphérie de la capitale, Djakarta.
Les services de sécurité jugent probable qu'un lien relie ces deux événements.
Attentats-suicides dans trois églises en Indonésie