Au-delà des décisions du Cns pour contenir les contaminations : Des mesures plus corsées doivent être prises d’urgence

  • 13/09/2021
  • Source : Le Nouveau Réveil
Les populations ivoiriennes semblent ne pas prendre au sérieux la situation extrêmement préoccupante dans laquelle la COVID 19 plonge la Côte d’Ivoire avec un taux de décès qui ne fait que grimper. Au moment où le Conseil national de sécurité (CNS) se réunissait, le jeudi 09 août 2021, le bilan était alarmant « On note ainsi qu’à la date d’hier (Jeudi 09 août 2021), la Côte d’Ivoire dénombrait 57 293 cas confirmés dont 55 165 guéris, 488 décès et 1 640 cas actifs ». Selon le CNS, le nombre de nouveaux cas est en « hausse constante depuis juillet 2021 ».

Le pays court donc à une catastrophe inéluctable, si rien n’est fait. C’est pourquoi, le Conseil national de sécurité a pris la décision de prendre des mesures contraignantes dans la lutte contre cette pandémie.

Ces mesures concernent notamment « l’interdiction de l’accès aux restaurants, maquis, bars, cinémas, stades, établissements hôteliers, bâtiments administratifs publics et privés, universités et grandes écoles aux personnes non vaccinées ou aux personnes ne disposant pas d’attestation de test antigénique ou PCR négatif datant de moins de 72 heures ».

Si ces mesures viennent confirmer la volonté du Conseil d’éviter, à la Côte d’Ivoire, une spirale dangereuse de morts massives suite aux contaminations, il faut reconnaitre que la situation devient immaitrisable. La mort est là, visible, et ne trie pas, frappe jeunes, vieux, pauvres, riches sans distinction de quelque sorte que ce soit. Une sorte d’apocalypse menace toute l’humanité. Que faire ? C’est là que sont interpellés l’Etat, les masses, la société tout entière. Face à la mort qui rôde, il faut être plus radical par rapport aux mesures à prendre pour contenir la furia de la COVID 19 qui vient, comme une malédiction, déstructurer la société, bouleverser les habitudes et freiner l’élan de développement et de progrès.

Au niveau de l’Etat, en plus des mesures envisagées par le Conseil de sécurité, il faut aller au-delà des bonnes intentions et réactiver toutes les décisions d’urgence prises dès le déclenchement de ce fléau du 21e siècle. Les mesures-barrières, l’interdiction des rassemblements, des manifestations et des mouvements de foule doivent être plus que jamais d’actualité. En d’autres mots, en plus de la sensibilisation et de la vaccination, il faut que l’Etat adopte des mesures plus corsées. On s’est trop amusé avec cette maladie depuis 2020. Aujourd’hui, les conséquences sont là, implacables, terribles. D’ailleurs, selon le Conseil national de sécurité, cette hausse du taux de contaminations s’explique par plusieurs facteurs, dont le regain d’activités durant les vacances scolaires, ainsi qu’à « L’arrivée de la troisième vague de l’épidémie en Côte d’Ivoire avec le variant Delta ». Il y a tout simplement « un relâchement dans le respect des mesures barrières ».

 

FRANÇOIS KONAN