Le gouverneur du District d'Abidjan a offert, au nom du président de la République, le mercredi 2 avril, à la salle Félix Houphouet Boigny de l'hôtel du District d'Abidjan, à la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), un lot de matériels, constitué de 13 ordinateurs portables, 13 imprimantes, 26 cartouches d'encre, 26 cartons de papier rame
A l'occasion, Beugré Mambé a dit sa joie d'accueillir son hôte dans ce lieu mythique que constitue la salle Houphouet Boigny. Avant de le remercier, publiquement, pour le soutien dont il a bénéficié de sa part au temps où il était à la CEI, il a tenu à lui transmettre les salutations du président de la République; Alassane Ouattara.
Parlant de son action, le Gouverneur Mambé a dit qu'il s'inscrit autour de quatre grands axes qui ont été définis par le chef de l'Etat : faire retrouver à Abidjan sa beauté ; innover en cherchant ce qu'il y a de beau ; agir pour que Abidjan retrouve sa place sur le plan international ; entreprendre des actions de réconciliation.
Sur cette question proprement dite, il a souligné que "toutes les religions du monde s’accordent à reconnaitre que la réconciliation, l’esprit de partage sont parmi les paramètres les plus nobles pour identifier les vrais croyants. Celui qui comprend que la règle de l’amour transcende toutes les autres règles aura tout compris".
Au nom de la réconciliation, le gouverneur du District d'Abidjan a indiqué avoir engagé trois actions. La première a consisté à identifier tout qui a été fait de mal pour qu'on pardonne ; la deuxième; l'organisation d'une prière d'action de grâce pour demander pardon pour le mal qui été fait et demander à Dieu de pardonner ; la troisième, une grande prière liturgique organisée au palais de la culture de Treichville.
En tout état de cause, pour le premier magistrat du District d'Abidjan, l'amour et la charité doivent être au centre des actions de réconciliation. Pour cela, il a exhorté les uns et les autres à bannir les mauvaises pensées, de même que les mauvaises paroles, car "quand la parole sort, on ne peut plus la rattraper. Si tu dis à ta s?ur que je vais te faire ceci ou cela et que dans les secondes qui suivent tu meurs, tu vas au royaume des damnés".
Quant à Charles Konan Banny, il a tenu à remercier le gouverneur Mambé pour la profondeur et la beauté de son cadeau, en l'occurrence l'acte de charité et de partage. Mais il a déploré que certains n'aient pas encore tiré les leçons de ce qui s'est passé. "Il y a, a-t-il dit, des actes fondateurs d'une société, d'une République qu'aucun citoyen ne peut bouder".
Pour Banny, quand un pays a connu un tel traumatisme, comme la Côte d'Ivoire, lorsque tout a été brisé, des hommes et des femmes ont été brisés dans leur âme et que le pays s'engage à soigner les plaies, à prendre un nouveau chemin, personne n'a le droit de s'y refuser. Il a donc marqué son étonnement vis-à-vis des voix discordantes qui se font entendre par rapport au processus de réconciliation nationale.
Selon lui, ces voix sont marginales par rapport à celles de l'immense majorité. Ce n'est pas en étant désunis que les Ivoiriens vont construire la Côte d 'Ivoire, mais plutôt en étant d'accord sur les questions d'intérêts nationales; a-t-il poursuivi avant de conclure qu' "il serait agréable que la Côte d'Ivoire redevienne le pays de la fraternité",
Pour sa part, le préfet d'Abidjan, Diakité Sidiki, a tenu à féliciter, au nom du ministre Hamed Bakayoko qu'il a représenté à cette cérémonie, le gouverneur Beugré Mambé pour son action en faveur de la CDVR et surtout pour la réconciliation. Il s'est ensuite tourné vers le président Banny à qui il a exprimé sa totale disponibilité pour accompagner les actions de la Commission.
Direction de la Communication du District d'Abidjan
Au nom du chef de l’état : Beugré Mambé offre du matériel informatique à la CDVR - Photo à titre d'illustration