Man – Le coordonnateur des centres d’écoute des victimes des crises vécues par la Côte d’Ivoire depuis 1990 pour les départements de Man, de Biankouma et de Sipilou, Victor Naclan, a déclaré, mercredi, que le centre de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) de Man connaît une "affluence progressive" après un "début timide".
"Après un début timide, le centre enregistre une affluence progressive avec une vingtaine d’auditions par jour", a dit M. Naclan, évoquant les causes possibles du "peu d’engouement" du départ.
Selon le coordonnateur de "l’opération d’écoute" des victimes des crises ivoiriennes de Man et environs, la "réticence" des victimes, au départ, procède de ce qu’"elles ont déjà participé à plusieurs opérations d’identification (payante) de victimes de guerre avec promesses de dédommagements qui sont restées sans suite".
Victor Naclan relève les "problèmes de mobilité" de l’équipe des auditeurs, déplorant le "manque de moyen de locomotion" qui ne permet pas de se rendre auprès des victimes des zones les plus affectées et reculées.
A défaut d’être mobile, le coordonnateur indique qu’il utilise les radios de proximité pour informer, sensibiliser et inviter les victimes à se rendre dans les centres d’écoute ouverts.
M. Naclan salue l’appui de la plate-forme de la société civile qui mène des actions en amont, précédant l’équipe pour préparer le terrain, quand celle-ci peut se rendre dans une localité pour des auditions.
L’opération d’écoute des victimes de la CDVR a été lancée officiellement dans le Tonkpi le vendredi 9 mai. Elle concerne les crises ivoiriennes de 1990 à 2011, indique-t-on. Notons que sont auditionnés les victimes directes et indirectes, de même que tous les témoins.
Gem/kkp/ask
Auditions des victimes des crises ivoiriennes (1990-2011) : Affluence "progressive" au centre d’écoute de Man - Photo à titre d'illustration