Les autorités municipales et guides religieux se sont rassemblées au lycée moderne de Ferkessédougou (Nord, région du Tchologo), afin de faire échec au regain de violence constaté ces derniers jours dans l'établissement.
Le maire de Ferkessédougou, Ouattara Alain Blidia, accompagné de son deuxième adjoint, colonel Sanogo Yacouba, et les guides religieux chrétiens, toutes congrégations confondues, sont venus apporter leur soutien à la communauté éducative du lycée moderne, pour "exorciser", par la même occasion, le mal qui règne de plus en plus dans cet établissement, où un élève a été renvoyé la semaine écoulée pour avoir agressé un enseignant.
"Je veux que vous ayez un comportement exemplaire. L'école est une seconde famille. Vous devez vous considérer comme des frères et des sœurs. Arrêtez de vous bagarrer", a fermement déclaré M. Ouattara, s'adressant à de nombreux élèves présents à cette rencontre, devant l'administration du lycée.
Le maire de la capitale régionale du Tchologo a par ailleurs présenté les excuses de la municipalité aux enseignants, aux éducateurs et à l'administration, pour les désagréments qu'ils subissent depuis quelques temps face aux écarts de conduites des enfants.
"Le problème est spirituel. Il faut prier pour mettre fin au sang qui coule dans un lieu où doit régner la paix", a indiqué pour sa part le Pasteur Kéïta, conduisant une délégation de leaders catholiques et évangéliques, venue exorciser, par la prière, le mal qui prévaut dans l’établissement.
Le proviseur du lycée, Kéïta Sarangbé, a appelé les élèves à la discipline, soulignant que cette situation de violence représente un frein à l’ambition de son administration de "réaliser, cette année, un taux de 50% de réussite au Bepc et au Bac". "Il faut nécessairement un nouvel esprit au lycée moderne de Ferkessédougou", a-t-elle exhorté.
Un "pacte" a été signé, à cette occasion, entre le maire de la commune et des représentants des élèves pour mettre fin aux violences. L'autorité politique a promis offrir la somme de deux millions de francs CFA à l'établissement, à condition que les apprenants renoncent définitivement à la violence.
Le lundi matin, après le salut aux couleurs, ce sera au tour de la communauté musulmane de faire une lecture coranique pour conjurer l'esprit de violence dans ce lycée d plus de 4000 élèves.
(AIP)
ti/tm
Autorités municipales et guides religieux ensemble pour mettre fin à la violence en milieu scolaire à Ferké - Photo à titre d'illustration