Autoroute du Nord: Le péage débute en février 2014

  • 30/12/2013
  • Source : Le Mandat
Le péage et le pesage entreront en vigueur en février 2014. La précision a été faite par le Directeur général du Fonds d’entretien routier, Fofana Siandou, samedi dernier, en marge d’un séminaire que tient sa structure à l’endroit des usagers et transporteurs, à Cocody.

Avant la mise en application des projets, les usagers seront soumis à un ‘’test avant’’ en janvier 2014. Cette action permettra aux usagers de connaître le fonctionnement du principe du péage et du pesage.
Les acteurs du monde du transport sont venus nombreux assister à ce séminaire. Pour le péage, un tarif sera imposé aux véhicules, selon leur catégorie. Quant au pesage, il va s’attaquer directement au fléau de la surcharge des camions de marchandises. C’est l’un des deux ennemis de la route à côté de l’eau, et qui a été constaté sur 65% des poids-lourds empruntant l’autoroute du nord, en direction de l’hinterland. Le mémorandum qui sortira des travaux, aujourd’hui, sera transmis au Gouvernement pour la fixation d’une grille tarifaire.

A l’ouverture des travaux, le DG du Fer a précisé à ses interlocuteurs que l’Etat ivoirien est engagé à sortir de l’ornière des « erreurs du passé », ayant entraîné une dépréciation de 60% de la valeur des routes ivoiriennes. Cette situation est imputable à l’insuffisance des ressources consacrées à leur entretien. Soit à peine 1,5% du PIB, là où le FMI et la Banque mondiale recommandent aux Etats ambitieux 5,5% du PIB pour une bonne prise en charge des routes. « Le péage est donc un outil rationnel de gestion d’optimisation des charges d’entretien et de mesures de conservation des routes », a-t-il dit.

C’est pourquoi, il salue la mise en place du système qui mène l’usager de la route en général, et ceux qui y exercent leur principale activité en particulier, à contribuer au financement de l’entretien, avec pour champ d’expérimentation l’autoroute du nord. Un système qui existe déjà au Burkina Faso, au Mali, au Sénégal, au Ghana, pour ne citer que ces exemples, en dehors des pays européens. La Côte d’Ivoire qui vise une émergence à l’horizon 2020 ne saurait y déroger, et compte se donner tous les moyens pour en tirer le meilleur profit.

Fofana Siandou a souhaité, à travers un langage franc, «voir ensemble ce qui est réalisable», d’autant plus que tous les usagers de la route ont un grand intérêt dans le péage.
Car, il favorisera une plus grande fluidité routière, une préservation du matériel roulant et surtout une valeur à la sécurité routière. Au nom des transporteurs, Diaby Ibrahima, membre du secrétariat du Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier (HCPETR-CI) a assuré que les échanges seront débarrassés des habillages syndicalistes. «Nous ne voyons pas le péage d’un mauvais œil. Encore faut-il le rendre supportable par tous », a-t-il préconisé. 
 
BS