La cérémonie de clôture du conclave du Pdci qui s’est tenu à Yamoussoukro le samedi 17 août dernier a désigné Aimé Henri Konan Bédié comme candidat à la présidence du 12ème congrès du vieux parti. Au sortir de cette cérémonie, l’on peut dire que le Pdci-Rda est un parti solide. Car c’est en 1946, au bord du fleuve Niger que les Africains, dans leur diversité politique, ont pris l’engagement de se réunir pour regarder dans une même direction. D’où la crétion du Rassemblement Démocratique Africain(RDA) dont émane le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire, avec pour premier président Félix Houphouët-Boigny. Plus de soixante (60) ans après, « ce parti reste toujours débout », comme l’affirment ses militants, jusqu’au 24 décembre 1999 où le baobab s’est incliné pour la première fois.
Quatorze (14) ans plus tard, le plus vieux parti politique d’Afrique de l’Ouest reste un roc. Au conclave de samedi dernier, plus de trois (3.000) congressistes, militants ou sympatisants du Pdci-Rda réunis à la fondation Félix Houphouët-Boigny ont réaffirmé leur soutien à l’actuel président du parti, malgré quelques velleités. Quoi de plus normal, « quand on sait qu’au Pdci-Rda, la démocratie est notre point fort, il ne s’agit plus de frustrer qui que ce soit, faut laisser chacun se libérer», a soutenu un militant. Le Président Henri Konan Bédié a accepté d’être candidat à sa propre succession, lors du 12ème congrès qui se tiendra les 3, 4 et 5 octobre prochain, en vue de renouveler les instances de ce parti. Malgré son plébiscite, le Président du Pdci reconnait que le parti qu’il dirige a connu des échecs electoraux et des dysfonctionnements .
« Les dernières années ont été difficiles pour notre formation politique. Certes, nous continuons d’exister en tant que parti, mais, il faut le reconnaitre, nous avons souffert de mauvais traitements, de trahisons avec pour conséquence des échecs électoraux. Ces années nous ont permis également d’observer de nombreux dysfonctionnements dans notre structure. Je n’entrerai pas ici dans le détail de ces dysfonctionnements, qui ont été largement exposés, non seulement au cours de la réunion du Bureau Politique du 2 juin 2012, mais aussi de celle du 23 mai dernier. Enfin, le temps a fait son œuvre. Toute organisation, surtout humaine, nécessite un toilettage régulier pour s’adapter au contexte du moment. Le père de la Nation disait d’ailleurs qu’il fallait de temps en temps déplacer les meubles dans une maison afin de l’aérer », a reconnu le président du parti. Concernant le Rhdp, le président-candidat du Pdci-Rda a reconnu que des inquiétudes existent au sein de cette alliance. « J’ai moi-même, à diverses reprises, attiré l’attention sur la nécessité de petits réglages à effectuer pour lui assurer un fonctionnement qui agrée à l’ensemble des alliés. Nombreux sont cependant ceux qui pensent qu’il faut y mettre fin». L’esprit d’avoir créé cette alliance ne sonnait pas faux, car il fallait sauver la situation de crise qui prévalait. Mais à l’allure où vont les choses, certains pensent que l’orientation idéologique a pris un coup.
Au total, à l’issue du conclave du 17 août dernier, le citoyen lambda ose croire que les militants du Pdci-Rda ont définitivement aplani leurs différends et ont fait table- rase du passé pour la survie de leur parti.
Brou François
Avant le 12ème Congrès du Pdci-Rda : Le parti toujours solide - Photo à titre d'illustration