Derniers déplacements et dernières petites blagues pour François Hollande ce vendredi 5 mai. Après s'être rendu sur le site de Liebherr Aérospace, près de Montauban (Tarn-et-Garonne), le chef de l'État a fait escale à Châteauroux (Indre) pour sa dernière visite officielle du quinquennat.
Un déplacement riche en symboles et en... allusions politiques, juste avant le second tour, qu'Emmanuel Macron devrait apprécier modérément.
Sur place, où il a retrouvé Michel Sapin, ministre de l'Économie et ami de très longue de date, on lui a présenté des lignes de fabrication de chouquettes et de fondants au chocolat. Mais en préambule d'un discours politique en forme de bilan (éloges du Crédit impôt recherche, du Compte personnel d'activité, de l'austérité "modérée" acceptée par la Grèce pour rester dans l'euro), François Hollande a d'abord salué Michel Sapin en déclarant "je sais ce que je lui dois".
Comment ne pas voir dans cet hommage une allusion, pas nécessairement bienveillante, à Emmanuel Macron, son ancien conseiller à l'Elysée et ministre de l'Économie. "[Emmanuel Macron] sait ce qu'il me doit", rappelait-il en avril 2016 quand le fondateur d'En Marche! manifestait alors ses premiers signes d'émancipation politique.
Une impression confirmée lorsque François Hollande a précisé aux journalistes pourquoi il tenait à saluer Michel Sapin sur sa terre d'élection lors son ultime visite officielle :
"J'ai beaucoup d'amitié pour Michel Sapin. La vie politique est aussi fondée sur des personnes et des valeurs humaines. Moi, j'y ai toujours mis beaucoup de prix. La fidélité, la loyauté, ça se sont des valeurs. Je crois en ces valeurs-là. Au moment où on doit faire des choix, au moment où on doit regarder ce qu'a été sa vie, moi, j'ai toujours fait en sorte que ceux qui méritent le suffrage puissent avoir cet exemple de loyauté et de fidélité".
Photo à titre d'illustration