Bagarre : Pour une prostituée, des FRCI battent à mort un jeune à Adiaké

  • 09/10/2013
  • Source : L'Inter
La ville d'Adiaké était paralysée hier mardi 8 octobre 2013 par des jeunes en colère contre des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). Pour cause, ceux-ci ont battu un jeune à mort chez des prostituées, dans la nuit du lundi à hier mardi.

Que s'est-il passé ? Pour en savoir davantage, nous avons joint plusieurs personnes. Les versions des faits sont pratiquement les mêmes. Selon ces personnes, un élément des FRCI et un jeune se sont rencontrés chez des prostituées. Apparemment, les deux n'avaient d'yeux que pour l'une d'entre elles, considérées comme la préférée du soldat. Entre les deux prétendants, éclate une bagarre. L'élément des FRCI, se sentant humilié, aurait fait appel à ces frères d'armes, arrivés sur les lieux quelques instants plus tard.

Entre-temps, rapporte nos informateurs, le jeune avec qui il a eu des démêlés a pris la tangente. Croyant qu'il est encore sur les lieux, les éléments des FRCI se seraient mis à défoncer les portes des prostituées. C'est dans leur entreprise qu'ils tombent sur Kouamé Kocangba, qui venait sans doute de prendre son pied. Sans chercher à comprendre, ils le rouent de coups. Bien qu'il ait expliqué qu'il n'est pas celui que les soldats recherchent, les jeunes militaires ne veulent rien entendre. M Kouamé est roué de coups jusqu'à sang. Il est transporté d'urgence à l'hôpital, où il n'arrivera pas vivant. L'infortuné client des prostituées d'un soir succombe de ses blessures en route. La nouvelle, qui s'est répandue comme une traînée de poudre, a suscité la colère des jeunes d'Adiaké. Ceux-ci ont protesté dans la matinée contre de tels agissements en délogeant les élèves des classes.

Alerté, le préfet d'Adiaké a rencontré les manifestants pour désamorcer la bombe. C'est ainsi que dans la soirée d'hier, aux environs de 16h, les jeunes de la ville ont accepté de regagner leurs domiciles. Jusqu'à ce que nous mettions sous presse, la ville recommençait à s'animer, selon des habitants.



Y.DOUMBIA