Abidjan - Le racket enregistre une baisse de 75% en Côte d’Ivoire où plusieurs barrages routiers ont été levés entre 2012 et 2013, a appris APA jeudi au cours d’une conférence de presse du Comité National de Facilitation des transports de Côte d’Ivoire (CNF).
En 2013, selon le président du CNF, Mohamed Kouyaté, sur 33 barrages autorisés en Côte d'Ivoire, 40 ont été constatés et la somme de 5000 CFA prélevée par barrages entraînant une perte de 5 minutes à chaque 100 kms contre 105 barrages recensés en 2012, 5000 CFA prélevés et 20 minutes de perte sur chaque 100 kms.
« Le CNF a eu une incidence positive sur notre doing business », s'est-il félicité en rappelant que la Côte d'Ivoire vient de gagner 10 places dans le rang du doing business.
« Le racket qui représentait 300 milliards de francs CFA soit 10% du budget national est en nette chute et aujourd'hui le budget pour l'exercice de 2014 est passé à 4050 milliards de francs CFA », a poursuivi M. Kouyaté ajoutant que cette performance va attirer davantage d'investisseurs en Côte d'Ivoire et résorber la question du chômage.
La Côte d'Ivoire perd annuellement plus de 300 milliards de fcfa du fait du racket et de la corruption, selon des études menées par des institutions financières internationales et d'autres partenaires au développement.
Le classement 2012 de l'Indice de Perception de la Corruption publié par Transparency International classe le pays au 130ème rang sur 180 pays avec un score de 29 sur 100.
Ce rang est en progrès par rapport au classement de 2011 dans lequel, il occupait la 154ème place sur 182 pays avec une note de 22 sur 100.
Pour accroitre la lutte contre le racket, Mohamed Kouyaté a par ailleurs invité les populations à la culture de la plainte afin de dénoncer les corrupteurs et agents indélicats auprès des services compétents afin d'endiguer et d'enrayer ce fléau.
Un décret signé en septembre dernier par le Chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara dans le cadre de la lutte contre le racket et la corruption protège les dénonciateurs de ces pratiques.
Dressant le bilant de la collaboration entre l'Union Economique Monétaire Ouest Africain (UEMOA) et le Comité National de Facilitation des transports en Côte d'Ivoire, il a souligné la mise en œuvre des postes de contrôle juxtaposés (PCJ) de la ville de Noé à la frontière Ivoiro-Ghanéene et de Laléraba à la frontière Ivoiro-burkinabé.
Cette performance est également à l'actif de l'Organisation du Corridor Abidjan-Lagos, l'Observatoire des Pratiques Anormales, les West Africa Trade Hub de l'USAID et Bordeless Alliance sur les centres frontaliers.
La collaboration entre le CNF et l'UEMOA a aussi abouti à la mise en place d'un observatoire régional des transports, à la pose de macaron UEMOA sur les véhicules de transport et à un comité technique sur les barrages non tarifaires.
En Côte d'Ivoire, l'Observatoire de la Fluidité des Transports (OFT) est l'outil d'éveil sur la fluidité et la continuité des transports. Il contribue à l'amélioration de la compétitivité de l'économie ivoirienne et concourt à la facilitation des transports dans la sous-région.
Crée en Octobre 2001, l'OFT a pour objet le contrôle et la régulation de l'ensemble des activités et opérations dont l'exécution est susceptible de faire obstacle à la continuité et à la fluidité des transports.
L'OFT est chargé du suivi de la fluidité et de la continuité de la circulation sur les voies de communication, les lieux d'embarquement, de débarquement et des infrastructures accessoires.
MC /ls/APA
Baisse de 75% du racket en Côte d’Ivoire - Photo à titre d'illustration