L’arrestation du chef de guerre Frci, Amandé Ouréimi, au mois de mai dernier, n’a pas du tout mis fin au pillage des ressources naturelles de la forêt du Mont péko. La situation dans cette zone va même de mal en pis. Selon des sources crédibles les hommes du seigneur de guerre ont abattu avant-hier mercredi, un éléphant en pleine forêt classée. Mais, ces mêmes sources soutiennent que ce n’est pas la première fois qu’ils s’illustrent de cette façon. Nos sources révèlent également que dans le mois de mai, deux autres éléphants ont été tués par ces clandestins.
Portant ainsi à trois, le nombre d’éléphant tués sur les 6 que regorgerait cette réserve. « Ce sont des éléphants de forêt, c’est une espèce rare » fait remarquer notre source. Qui a révélé que c’est dans un campement appelé Belleville que la bête a été tuée le mercredi 10 septembre. Par ailleurs, dans la zone contrôlée par les hommes d’Amandé Ouréimi, l’exploitation illégale de la forêt a repris de plus belle. Nos sources soutiennent que de nouvelles plantations sont visibles dans le patrimoine de l’état ainsi que de nouvelles portions de terres qui sont en train d’être nettoyées. « De nouveaux plants de cacao et d’hévéas sont en train de sortir de terre dans le parc », indique un interlocuteur joint hier par téléphone.
L’ultimatum lancé par le pouvoir Ouattara aux hommes d’Amandé de libérer cette réserve naturelle expire à la fin de ce mois de septembre. Mais, comme on peut le constater, les hommes du chef de guerre burkinabé toujours présents et plus actifs dans la région de Bangolo continuent non seulement de régner en maître, mais ils continuent de défier le régime en place.
Vincent Deh
Bangolo Des éléphants abattus par des burkinabé dans le Mont Péko - Photo à titre d'illustration