Le secteur bancaire en Côte d’Ivoire est le plus dynamique de l’espace Uemoa, avec de bonnes perspectives.
En termes d’implantation géographique, le réseau bancaire comptait, à opérationnelles, contre 581 en décembre 2015. La majorité de ces agences (56,8%) sont installées dans la ville d’Abidjan. Et selon les statistiques de l’Association fin juin 2016, 595 agences professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire (Apbef-ci), le paysage bancaire ivoirien compte 28 établissements de crédit dont 26 banques et 2 établissements financiers.
En juin 2016, les encours de crédit sont estimés à 4 673,4 milliards Fcfa, en progression de 20,6% par rapport à leur niveau de fin juin 2015. Le système bancaire ivoirien a enregistré l’année dernière une trésorerie nette positive de 39,5 milliards Fcfa, après un déficit de 31,1 milliards Fcfa en 2015.
Le volume des crédits accordés à la clientèle, lui, est passé de 3 629 milliards Fcfa en 2014 à 4694,6 milliards l’année suivante, puis 5 436,9 milliards en 2016.Ces chiffres montrent que le secteur bancaire ivoirien connaît un réel dynamisme ces dernières années. Les banques ont fait des efforts relativement au financement des projets aussi bien de l’Etat que des particuliers.
Cette croissance enregistrée est le résultat des nombreuses réformes opérées par le gouvernement, pour la consolidation du cadre macro-économique ivoirien, de l’engagement de la banque centrale. Elle se matérialise également par la présence de nouvelles banques sur le marché financier national.
LA CÔTE D’IVOIRE SÉDUIT LES BANQUES ÉTRANGÈRES
Les banques d’ailleurs sont à la conquête du marché ivoirien et ont connu une expansion continue depuis 2008.
A preuve, les investissements des banques marocaines en Côte d’Ivoire qui se sont fortement accrus et diversifiés ces dernières années. A titre d’exemple, le Royaume du Maroc, dans une approche intégrée, a décidé d’implanter en Côte d’Ivoire l’un des plus grands groupes bancaires du Maghreb, à savoir Attijariwafa Bank, pour soutenir l’action des opérateurs économiques marocains et ivoiriens.
Au plan économique, ce groupe bancaire occupe une place de plus en plus importante dans le financement des Pme et des Pmi. Il faut aussi souligner la présence en Côte d’Ivoire de la Banque populaire centrale du Maroc qui détient la majorité du capital de la Baci (Banque Atlantique de Côte d’Ivoire).La Banque marocaine Bmce Bank est aussi présente dans le pays à travers Boa-Côte d’Ivoire. Ces banques marocaines, ainsi que leurs homologues nigérianes ont ainsi fait une percée significative dans un espace dominé pendant longtemps par français et autres européens.
LE TAUX DE BANCARISATION ESTIMÉ À 16%
La bancarisation reste un important levier de mobilisation de ressources et de renforcement des moyens des établissements de crédit pour financer durablement l’économie. Force est de constater que le taux de bancarisation tourne autour de 16%; ce qui reste toujours faible face au potentiel économique du pays. «Il nous faut envoyer le taux de bancarisation à 20%», promet Guy Koizan, le nouveau président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire (Apbef-ci).
Le patron de Versus Bank s’est réjoui des efforts consentis par les banques commerciales pour se rapprocher de leurs cibles. En leur proposant des produits assez innovants, des facilités et autres assouplissements pour attirer les clients.
Emeline Pehe Amangoua
Banques: le taux de bancarisation reste faible face au potentiel du pays - Photo à titre d'illustration