Le gouvernement béninois est dans le viseur des internautes. L’introduction d’une taxe sur les réseaux sociaux est au cœur de cette mésentente. Le Bénin rejoint l’Ouganda et la Zambie dans une réforme qui créée plus de mécontents qu’il n’en faut.
L’utilisation de WhatsApp, Facebook, Twitter ou encore Viber est soumise à une taxe au Bénin depuis le 30 août.
Cette pilule passée inaperçue vient du décret N° 2018-341 portant introduction d’une contribution sur la consommation des services de communication électronique fournis par les réseaux ouverts au public. Mais le pot au rose a été découvert lorsque le ministre des Finances y a fait référence au forum des investisseurs, le 30 Août.
Une heure après cette déclaration, la toile s’est emballée. Les internautes à travers une campagne dénommée #Touchepasmesmo dénoncent « cette tendance du gouvernement Talon à faire taire quand cela ne lui est pas favorable », explique Habib Ahandehessi, activiste politique.
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« La hausse des prix concerne les appels téléphoniques, les SMS, les MMS et 5% sont prélevés à chaque opération. 5 FCFA par méga octets en ce qui concerne l’accès à Internet utilisé par contournement à la plateforme OTT ou une plateforme de réseau social », déclare Esther Djossa, membre du parlement des jeunes béninois trouve que c’est trop cher payé.
Il est stipulé dans le décret que la taxe devra être versée le 10 de chaque mois dans les caisses du Trésor public. En cas de manquement à cette obligation, une majoration de 10% sera appliquée sur les sommes dont le paiement est différé.
Pour Hervé Coovi Guedegbe, secrétaire exécutif de l’autorité de Régulation des communications électroniques et de la poste du Bénin (ARCEP Bénin), il faudrait que tout le monde soit au même niveau en matière d’utilisation de l’Internet.
Une pétition a été lancée sur change.org et a recueilli déjà plus de 7.300 signatures. Le désabonnement des pages des officiels, ministres et même ceux du président Patrice Talon a été recommandé par l’association des blogueurs et web activistes.
Bénin : L’utilisation de WhatsApp, Facebook, Twitter ou encore Viber est soumise à une taxe depuis le 30 août. - Photo à titre d'illustration