Abidjan -La Côte d'Ivoire va abriter, bientôt, pour le compte de l'espace Cedeao, un observatoire régional d'alerte et d'analyse stratégique, destiné au renforcement de la lutte contre le terrorisme, le narco-trafic, le crime organisé et la piraterie maritime et ses corollaires, par la collecte et le traitement des informations y afférentes.
Intervenant, ce samedi, sur le projet, en présence de son homologue français, Manuel Valls, en tournée africaine, M. Bakayoko a fait savoir que ce mécanisme permettrait une plus grande efficacité dans l’adressage et les opérations sur les questions sécuritaires au sein de l'espace Cedeao.
Le continent africain, particulièrement la zone ouest-africaine de la Cedeao, est, depuis ces dernières années, confronté à une vague de terrorisme, marqué par l'assassinat, le 02 novembre, de deux journalistes français(Gyslaine Dupont et Claude Verlon) exerçant pour le compte de Radio France International(Rfi), enlevés puis tués, à Kidall(Nord-Mali) par un groupuscule de dji'hadistes se réclamant d'Aqmi, proche d'Al-Qaïda.
Le 21 mai 2011, à Yamoussoukro, à la tribune de son investiture devant 21 chefs d'Etat et de gouvernement, le président ivoirien, Alassane Ouattara, n'avait pas fait mystère de son projet de remettre la coopération avec la France dans le domaine de la défense en faisant réinstaller, en Côte d'Ivoire, un bataillon d'élite de l'armée française(en allusion à l'ex-43è bataillon d'infanterie et de marine(Bima), pour faire face aux menaces de l'hydre du terrorisme international sur la sécurité et la stabilité des Etats. Le 27 juin, s'est tenu, à Yaoundé, un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement africains sur les pirateries dans la zone du Golfe de Guinée, et auquel le président Ouattara a pris part.
S'agissant de la sécurité intérieure, la Côte d'Ivoire et la France ont redit leur détermination à enclencher la dynamique de coopération en la matière. Dans cette perspective, M. Bakayoko et Valls l'ont marquée par la signature d'un accord de coopération technique.
Cet accord de coopération permettra, notamment la création d'une unité d’assaut et de recherche de la police nationale, appuyée par un corps de pompiers civils, essentiellement des ex-combattants du programme de démobilisation, désarmement et de réinsertion(Pnddr), ainsi qu'un institut de renforcement des capacités des collectivités territoriales.
Evoquant le programme de coopération, dans le cadre du contrat désengagement-désendettement(C2D), le premier responsable ivoirien de la sécurité a souhaité une répartition "plus équitable" du financement au profit de son département. Dans ce cadre, le département de la sécurité a obtenu une subvention d'un milliard de francs. Ce programme, d'un montant global de 400 milliards de francs, est destiné au renforcement des actions de coopération bilatérale entre la France et la Côte d'Ivoire.
(AIP)
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Bientôt, un observatoire régional d’alerte stratégique en Côte d’Ivoire - Photo à titre d'illustration