Ces derniers jours, dans le village de Sôh-N’guessankro, dans la commune de Bocanda, un fait d’une extrême gravité s’est produit. De fait, pour des raisons encore ignorées, une tombe a été profanée et le cercueil emporté par des inconnus.
Cette triste réalité s’est répandue très vite comme une trainée de poudre. Et la population de cette localité située non loin de la rivière N’zi, est toujours sous le choc. Selon des témoignages, c’est la toute première fois que ce bourg vit une telle situation. Toute chose qui suscite, en ce moment, une grande curiosité. L’affaire, qui ne demeure pas moins préoccupante, est devenue un sujet à discussion et la population continue d’en parler, sans retenue. Vu qu’elle s’explique encore difficilement ce qui est arrivé.
Et comme il fallait s’y attendre, le sujet de la profanation est diversement commenté et interprété. Ne sommes-nous pas en Afrique, avec ces pratiques mystérieuses? On peut affirmer sans se tromper, que l’inquiétude et la peur se sont emparées des habitants. Ils ont du mal à comprendre les raisons profondes de cet acte ‘’abominable’’. Des interlocuteurs, qui se sont confiés à nous, redoutent que cet état de fait présage d’un malheur. Car, leurs tentatives de retrouver le cercueil sont restées vaines. C’est donc dire que le coffre et son contenu lié au corps du défunt demeurent introuvables jusqu’à présent.
Quelles sont donc les intentions réelles des casseurs? L’on n’a de cesse de se poser cette question à Sôh-N’Guessankro. La brigade de la gendarmerie de Bocanda, qui a été saisie, à ouvert une enquête pour faire toute la lumière. En attendant son aboutissement, la chefferie traditionnelle, garante des us et coutumes, est à la recherche d’un grand féticheur. Il s’agira pour celui-ci, de faire montre de ses pouvoirs mystiques, par des incantations, afin de ‘’démasquer’’ les auteurs de cette profanation de tombe.
Etienne JESUS
Bocanda : Un cercueil disparaît d'une tombe, un grand féticheur recherché