Toutes les écoles primaires publiques de Bonoua sont fermées, depuis hier lundi, jusqu’à nouvel ordre. Ainsi en ont décidé spontanément les instituteurs de la cité de l’Ananas.
Les écoliers, venus dans les différentes écoles tôt le matin, ont été priés de rentrer chez eux. Ce débrayage fait suite à la décision numéro 02126/ MEN/DRH/SDPPP du 29 septembre 2016 prise par le directeur des ressources humaines (DRH) du ministère de l’Education nationale, Barro Mamadou.
Ce dernier a, en effet, décidé de muter de Bonoua à l’inspection de l’enseignement préscolaire et primaire (IEPP) de Kolia, dans le département de Boundiali, le secrétaire général du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD) de la localité, Dénis Achié, par ailleurs membre du bureau exécutif national, en poste au Groupe scolaire Awossi Aoulou.
C’est que depuis la rentrée scolaire, les instituteurs boycottent les cours de mercredi dans l’IEPP de Bonoua. Pour certainement briser leur élan, le DRH a «balancé» à plus de 800 km, le responsable local du plus puissant syndicat de l’enseignement primaire.
La réaction des instituteurs a été spontanée. «Plus de cours au primaire à Bonoua, tant que la décision n’est pas purement et simplement annulée». Joint par téléphone, le concerné a déclaré qu’une assemblée générale extraordinaire se tient ce mardi matin pour analyser la situation et voir la conduite à tenir dans les tout prochains jours.
«Je prends acte de la décision qui m’a été notifiée, le jeudi 13 octobre dernier à 18 heures 30 minutes. Pour le moment, je suis à mon poste. L’assemblée générale extraordinaire déterminera la conduite à tenir», a-t-il indiqué. Comme on le voit, le bras de fer continue et tend vers un blocage total dans le primaire.
Sam KD
Bonoua : Les écoles primaires fermées après que le ministère ait décidé de muter un enseignant du MIDD - Photo à titre d'illustration