Bouaflé : Le parc national de la Marahoué menace de disparition

  • 07/07/2014
  • Source : Notre Voie
Le parc national de la Marahoué n’est désormais qu’une vaste étendue de plantations de café et de cacao. Des allogènes y arrivent en grand nombre pour envahir et détruire ce patrimoine national.

La destruction du Parc se fait au vu et au su des autorités politiques et administratives du département. Mais, surtout, sous le regard impuissant des agents des Eaux et Forêts basés à Bonon, Bouaflé, Gouhofla et Bédiala. Cette arrivée massive de ces personnes armées depuis la crise post électorale, est source d’insécurité, selon les autochtones.

Dans des villages comme Gobazra, Bandiahi, Ouarêbota, Zéréfla et Gourignani, des scènes inquiétantes sont signalées souvent. Les éléphants, les pitons, les panthères et autres animaux féroces n’ont plus de cachette. Selon Tra Joachim,  un guide touristique « les éléphants sont même venus un jour sur le terrain de football de Dabouzra dans la commune de Bonon et cela a crée la panique.

A Ouarêbota, une femme a été tuée par un éléphant dans la plantation de son concubin en octobre dernier. Les éléphants n’ont plus de forêt pour y vivre. Si bien qu’on les retrouve dans les villages de Daloa».

Et, un planteur de se plaindre et de lancer ce cri de cœur « Au moment où on interdit les riverains d’exploiter le parc national, d’y chasser et d’y pêcher, d’y faire des plantations de cacaoyers, les ressortissants de la CEDEAO sont en train d’anéantir cette base de notre existence.

Le braconnage, la déforestation et la destruction de ce patrimoine nous inquiètent.  Nous demandons à l’Etat de réagir ». Quant à Kouassi Abo Robert, paysan, il accuse directement le pouvoir en place en ces termes : « Le gouvernement devrait appliquer les réglementations forestières concernant le parc national de la Marahoué qui est le patrimoine de la banque mondiale » .
 
Eustache Gooré Bi