Bouaké, Yamoussoukro : Les mutins refusent-ils que les gendarmes se mutinent à leur tour ?

  • 17/01/2017
  • Source : Lebabi.net
La boite de Pandore semble ouverte. Les gendarmes de l'école de formation des armées (EFA) situé à Zambakro, sous-préfecture de Yamoussoukro, ont également commencé à tirer en l'air pour exprimer leur mécontentement.

Les hommes en armes sont sortis de la caserne de Zambakro, où sont habituellement basés des soldats qui ne sont pas d'anciens rebelles. Ils ne sont donc pas à priori concernés par l'accord financier.

Ils se sont notamment postés sur "la grande voie qui traverse Yamoussoukro", la route nationale qui relie Abidjan au nord du pays, selon un autre témoin.

Cette humeur intervient au lendemain de la paie effective d'anciens rebelles de la ville de Bouaké qui avaient exprimé leur ras-le-bol depuis la semaine dernière. La révolte s'est terminée par un accord avec le gouvernement pour le paiement de 12 millions de CFA à 8500 soldats.

A Bouaké, la légion de gendarmerie est encerclée par les mutins qui empêchent les "nouveaux" mutins de sortir et des tirs sont entendus depuis le début de la journée. 

Racket

Des militaires mutins tirent en l’air et patrouillent dans Yamoussoukro, rackettant les habitants, ont affirmé plusieurs témoins à AFP . Man et Daloa sont également touchés par la grogne.

"Ils circulent en ville à bord de cargos (camions militaires). Ils arrachent (volent) des véhicules" a affirmé Ahmed Ouattara, un garagiste de Yamoussoukro, confirmant les déclarations de plusieurs autres témoins.