Excédé par la tournure des derniers événements au Burida, notamment les élections contestées par certains sociétaires des membres de l’Assemblée générale, l’ordonnance de rétractation de la décision de suspension de la tenue de l’Assemblée générale etc., le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, a vivement interpellé l’ex Pca du Burida, Séry Sylvain, lundi 20 janvier 2020, à la maison des artistes, à Abidjan-Cocody-Les Deux-plateaux Vallons. C’était lors d’une rencontre avec les membres du Conseil d’administration sortant et des sociétaires.
«L’audit du Burida ne va pas être publié… Séry Sylvain n’est plus Pca du Burida, s’il s’amuse à le publier, il sera poursuivi. Depuis le 10 novembre 2019, il n’a plus droit d’avoir accès à l’audit. Nous allons mettre de l’ordre...», a-t-il lancé à l’endroit des personnes qui réclament les résultats de l’audit du Burida réalisé par le Cabinet Mazars. Séry Sylvain, absent lors de cette rencontre alors qu’il avait promis, selon le ministre, être présent. Très critique à endroit de l’ex Pca, M. Bandaman a martelé: «Nous allons faire en sorte qu’il y ait la stabilité et que le Burida fonctionne selon les règles modernes de gestion… Les prochains organes seront dirigés par des propriétaires de la maison, ceux qui produisent des œuvres… Les textes du Burida prévoient des sanctions contre les sociétaires qui militent contre les intérêts de la Maison (Article 50)».
Le ministre Bandaman a marqué sa volonté de ramener la sérénité au Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida). Auparavant, il a servi «un apéro de forte densité culturelle, spirituelle et historique», faisant remarquer qu’au cours de cette année 2020, «la nature se gorgera de réserves suffisantes pour récompenser tous ceux qui agiront pour la fraternité, la concorde, l’entente, la paix». «Au contraire, a-t-il souligné, tous ceux qui s’inscriront dans les actes de haine, de violence et de guerre seront mis à découvert, dénoncés, humiliés et ruinés». Parce que «c’est une loi de la nature».
Aux artistes et sociétaires, Maurice Bandaman a fait remarquer que «cette loi s’imposera implacablement à tous, quels que soient nos statuts». «Et au Burida, a-t-il assuré, 2020 marquera notre entrée dans une profonde période de paix, d’entente, de confiance, de prospérité et d’abondance».
Au moment où les nouveaux organes de transition vont être installés (dans les jours à venir), pour le bon fonctionnement du Burida, le ministre Bandaman a invité les sociétaires du Burida à «une nouvelle trêve, au renouvellement de la confiance réciproque et à la fraternité». «Acceptez, protégez, défendez vos nouveaux dirigeants qui vont venir», a-t-il recommandé. Ces organes sont le nouveau Conseil de gestion, assurant les fonctions de Conseil d’administration et le Comité de haut niveau qui sera composé de représentants de l’Inspection général de l’État, de l’Inspection générale des finances, du ministère de la Culture et de la Francophonie, de la Direction générale du Burida et des administrateurs.
Alphonse CAMARA
Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman