Burkina Faso : l’expertise des écoutes de l’affaire Bassolé-Soro a été transmise à la défense

  • 15/12/2016
  • Source : Jeune Afrique
Les résultats de l'expertise des conservations téléphoniques supposées entre Guillaume Soro et Djibrill Bassolé pendant le coup d'État manqué de septembre 2015 ont été communiqués jeudi par la justice burkinabè aux avocats de l'ancien ministre des Affaires étrangères. Contacté par Jeune Afrique, Me Antoinette Ouédraogo affirme que l'expert allemand n'a pas réussi à déterminer la source des écoutes.

Saisi début octobre pour analyser les conversations téléphoniques supposées entre Djibrill Bassolé et Guillaume Soro, Hermann Kunzel, expert allemand en investigation acoustique, a rendu ses conclusions le 5 décembre dernier au juge d’instruction, François Yaméogo, chargé de l’enquête sur le coup d’État manqué de septembre 2015.

Ce dernier a communiqué les résultats de l’expertise, mercredi 14 décembre, aux parties concernées en présence notamment de Djibrill Bassolé qui est arrivé tout de blanc vêtu au tribunal militaire, visiblement en forme. L’audition a duré environ trois heures avant que l’ancien ministre des Affaires étrangères de Compaoré ne s’engouffre dans un véhicule militaire pour rejoindre sa cellule à la Maison d’arrêt et de correction des armées.

Alors que la presse a été tenue à l’écart, les avocats de l’intéressé n’ont pas souhaité réagir sur le vif. Mais d’après Me Antoinette Ouédraogo, un des avocats de Bassolé, contactée par Jeune Afrique, l’expert allemand n’a pu authentifier la source des écoutes incriminées que la justice militaire lui a remis sur clé USB.


"Une copie sans l’original, admettez que c’est tout de même difficile"
 

« La clé USB qui a été transmise, l’expert n’en connaît pas la source. C’est ce que nous avons toujours soutenu. Une copie sans l’original, admettez que c’est tout de même difficile », a déclaré l’ancien bâtonnier du barreau burkinabè. Et d’ajouter : « L’expert a fait un travail. Mais, les conclusions sont extrêmement techniques. Du peu que j’en sais, l’expert ne répond pas aux vraies questions »...La suite sur Jeune Afrique