Sur le montant cumulé du premier et second Contrat de désendettement et de développement (C2d), qui s’élève 1151,25 milliards Fcfa, 23 conventions ont été signées pour un montant total de 934,41 milliards Fcfa, au soir du 31 décembre 2016.
C’est l’information rapportée par la Coordonnatrice du secrétariat technique du C2d, Léa Djatti Diaté, ce lundi 10 avril, lors de la cérémonie d’ouverture de la revue sectorielle 2016 des projets de ce Contrat de désendettement et de développement, à Abidjan Plateau.
Le C2d est un mécanisme de refinancement par dons des échéances de dettes dues à la France, qui s’élève à 1900 milliards Fcfa, bien que ce pays ait procédé, le 26 juin 2012, à l’annulation sèche de 600 milliards de créances, suite à l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative des Pays pauvres très endettés (Ppte).
Selon la Coordonnatrice, le taux d’engagement des deux contrats est à 81%. Et grâce à 14 des 23 conventions signées , le premier C2d, qui bénéficiait d’une affectation de 413,25 milliards Fcfa a été totalement exécuté. En ce qui concerne les 9 autres conventions signées au titre du 2e C2d qui s’élève à 738 milliards Fcfa , elles ont permis, dit-elle, d’atteindre un taux d’engagement de 70,62% (soit 521,16 milliards Fcfa). En somme « tous les projets du 1er C2d et certains du 2e C2d sont en phase d’exécution des opérations de terrain. Il est question dans un tel contexte et comme il est devenu une tradition, de passer en revue les activités menées, analyser les résultats comparativement aux prévisions, préconiser des mesures de réorientations ou recentrages », souligne le Secrétariat du C2d. Qui ajoute que les travaux préliminaires se dérouleront en quatre phases. A savoir les rapports préliminaires, la première séance plénière, les ateliers et la réunion de clôture.
Pour l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Georges Serre, cette revue sectorielle est un moment important de capitalisation et de recommandation. Surtout que le Contrat de désendettement et de développement est dans sa phase concrète, en témoigne les différentes réalisations visibles sur le terrain. Il s’est félicité des infrastructures majeures réalisées dans ce partenariat. Mais, au-delà des réalisations visibles le C2d c’est aussi un appui aux réformes essentielles pour le développement tel que la formation, le renforcement de capacité, les filets sociaux ». Ainsi, pour améliorer la mise en œuvre des projets, il a recommandé un dialogue pour cerner la complémentarité des approches, la communication de sorte à permettre à ce que les réalisations aient plus de visibilité, le suivi-évaluation, le délai des passations de marché, la coopération bilatérale dans la mesure où, pour lui, ce contrat ne sera pas le seul instrument financier vers la Côte d’Ivoire.
Le directeur de cabinet du Premier ministre, Serey Eiffel également président du Comité bilatérale du C2d, a souligné que ce mécanisme de créance est un outil efficace. Citant les ouvrages issus de cette collaboration entre la France et la Côte d’Ivoire. Les ponts de Béoumi sur le fleuve Bandama et sur la rivière Kan, de Jacqueville, l’hôpital St Jean Baptiste de Tiassalé, le boulevard France redressé, le château d’eau de N’dotré, 18000 ouvrages aux universités et grandes écoles, 47 bourses de Master et 40 bourses de doctorat etc. Le représentant du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a révélé la construction de 200 collèges de proximité, la réhabilitation de l’Inphb, des Lycées professionnels de Yopougon et de Daoukro.
Kamagaté Issouf
C2D : La troisième revue sectorielle des projets a débuté ce lundi - Photo à titre d'illustration