Le Conseil national de la presse (CNP) a été cambriolé dans la nuit du dimanche à lundi dernier. Les bandits ont passé au peigne fin la structure en charge de la régulation des organes de la presse écrite. Le constat est amer : plusieurs ordinateurs contenant des données importantes emportés par les quidams. Pour le président du CNP, Raphaël Lakpé, rencontré sur les lieux à Cocody-Deux Plateaux, hier lundi 12 août 2013, les cambrioleurs ne sont pas des personnes totalement étrangères à la structure qu’il dirige.
C’est aux alentours de trois heures du matin, au dire de Raphaël Lakpé (lui-même informé par un vigile) que les bandits ont fait leur entrée, « par effraction », dans les locaux du CNP. Maîtres des lieux, les voleurs (en fracassant au passage toutes les portes) pénètrent d’abord à la direction de la presse où ils emporteront plusieurs ordinateurs. Après quoi, les quidams se dirigeront vers les bureaux du président et de la secrétaire générale du CNP : ordinateurs et télévisions seront emportés. Les visiteurs d’une nuit ne s’arrêteront pas là. Le secrétariat général subira le même cambriolage.
Les voleurs ont également fouillé minutieusement tous les placards, tiroirs et enveloppes. A la recherche de quoi ? Les larrons sont les seuls à pourvoir répondre à cette question. «Avec le vol de ces ordinateurs surtout ceux du président et de la secrétaire générale, ce sont des données importantes notamment nos statistiques relatives aux entreprises de presse que nous venons de perdre», a déploré Raphaël Lakpé. Qui dit espérer que ces données seront retrouvées dans des ordinateurs qui n’ont pas été volés. Le président du CNP estime, au regard du cambriolage, que les quidams ne sont pas des inconnus de la maison : «On peut dire que les bandits connaissent la maison ou ont une idée de son fonctionnement. Maintenant qu’est ce qu’ils feront de toutes ces données ?». La question reste posée. Le véritable point de ce vol, a indiqué Raphaël Lakpé, se fera à la fin de l’enquête de la police.
R.Dibi
Cambriolage au CNP / Raphaël Lakpé accuse : ‘‘Les bandits connaissent la maison ou ont une idée de son fonctionnement’’ - Photo à titre d'illustration