Sécurité, démocratie, développement, multilatéralisme ou encore plaidoyers pro domo : tour d'horizon des déclarations des présidents africains à la tribune de la 73ème Assemblée générale de l'ONU, les 25 et 26 septembre à New York.
• Paul Kagame, président du Rwanda et président en exercice de l’Union africaine (UA)
Bebeto Matthews/AP/SIPA
"DANS AUCUNE AUTRE RÉGION, LA SOLIDARITÉ TRANSNATIONALE ET L’UNITÉ NE SONT RESSENTIES AUSSI PROFONDÉMENT QU’EN AFRIQUE"
« L’évolution positive qu’a connu l’Afrique au cours de l’année écoulée mérite l’attention [de la communauté internationale], a lancé le président rwandais, Paul Kagame, rappelant les avancées enregistrées par l’Union africaine en une année : la réduction de 12 % du budget de l’institution, la hausse de la contribution financières des États africains à ce budget et aux opérations d’appui à la paix, mais aussi l’accord sur la Zone de libre-échange africaine.
« Dans aucune autre région, la solidarité transnationale et l’unité ne sont ressenties aussi profondément qu’en Afrique », a déclaré Paul Kagame, pointant toutefois du doigt la situation sécuritaire délétère dans certains pays – Centrafrique, Libye, Sahel et Soudan du Sud – et la fragilité des transitions politiques, notamment dans la Corne de l’Afrique et au Zimbabwe. « Nous avons cédé la responsabilité de notre avenir à d’autres, non pas par la force, mais par défaut. Mais les temps changent rapidement. Et, partant, la position mondiale de l’Afrique doit changer également », a-t-il martelé.
• Joseph Kabila, président de la RDC
Frank Franklin II/AP/SIPA
"TOUTES LES ÉCHÉANCES PRÉVUES AU CALENDRIER ÉLECTORAL, EN VUE DES PROCHAINS SCRUTINS, [SONT] À CE JOUR TENUES"
Attendu notamment sur les problèmes sécuritaire et politique dans son pays, Joseph Kabila, le président congolais s’est montré offensif. « Nous avons réussi à inverser la tendance dangereuse au centre du pays et à améliorer significativement la situation, pendant qu’au Nord-Est, les efforts méritoires fournis par les forces de défense et de sécurité, nous permettaient de contenir les attaques terroristes » a affirmé Joseph Kabila...
Lors du discours du président ghanéen, à l'assemblée générale de l'ONU le 26 septembre 2018. © Richard Drew/AP/SIPA