Maria Do Ceu Silva Monteiro, présidente de la Cour de justice de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), a animé, jeudi 21 avril, une conférence de presse à la salle des «pas perdus» du Conseil économique et social, au Plateau.
C’était à l’occasion de la cérémonie de clôture de l’audience hors siège de la Cour, en présence de Chantale Camara, la présidente de la Cour suprême de Côte d’Ivoire et de nombreux justiciables.
L’ancienne présidente de la Cour suprême de la Guinée-Bissau a profité de cette rencontre pour faire des doléances aux autorités politiques et judiciaires ivoiriennes à se mettre à jour au regard de l’article 57 du traité révisé.
«Nous allons continuer à collaborer avec les autorités judicaires de Côte d’Ivoire. Toutefois nous sommes soucieux que le pays n’ait pas encore désigné l’autorité compétente chargée de l’exécution des arrêts de la Cour. Nous allons de ce fait continuer à lancer un appel aux plus hautes autorités politiques et judiciaires de cette République sœur, pour qu’elle se conforme aux dispositions de l’article 24 du Protocole de 2005», a déclaré la juge Bissau-guinéenne, après avoir salué les relations exemplaires existantes entre la Cour de justice de la Cedeao et la Cour suprême de Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, la patronne du principal organe judiciaire de la Cedeao a souligné qu’il est temps d’assurer l’accès à la justice et un mécanisme efficace de règlement de conflits dans le processus d’intégration. Pour rappel, la juge a séjourné à Abidjan, durant une semaine, dans le cadre de l’assemblée constitutive de l’Association des juristes d’Afrique de l’ouest.
BA
Photo:DR / Maria Do Ceu Silva Monteiro a encouragé les autorités ivoiriennes à la consolidation de l’intégration sous régionale.