CEDEAO : le Ghanéen John Dramani « favori » pour la succession du Président Ouattara

  • 29/03/2014
  • Source : APA
La 44ème session ordinaire de la conférence des Chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) prend fin, ce samedi, à Yamoussoukro (243 km au centre de la Côte d’Ivoire) avec l’élection probable du Ghanéen John Dramani Mahama, « favori » face à Ellen Johnson Sirleaf (Libéria), Yahya Jammeh (Gambie) et Macky Sall (Sénégal) pour succéder à Alassane Ouattara.

C'est ce samedi que le Chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara qui a donné « notoriété et respect » à la CEDEAO sous sa mandature de deux ans, passera le flambeau à l'un de ses pairs pour présider aux destinées de l'organisation sous-régionale pour les douze prochains mois.
 
Quatre noms circulent, à cet effet, pour la succession du numéro 1 ivoirien qui n'a pas souhaité « un troisième mandat malgré l'insistance » de certains de ses homologues.
 
Le francophone Macky Sall du Sénégal face à trois anglophones, John Dramani Mahama du Ghana, Yahya Jammeh de la Gambie et Ellen Johnson Sirleaf du Libéria, l'unique femme.
 
Selon une source diplomatique proche de la CEDEAO, des quatre prétendants à la présidence de la Communauté, le président ghanéen, John Dramani a les « faveurs » de la majorité des Chef de l'Etat présents dans la capitale politique et administrative ivoirienne.
 
La Libérienne Ellen Johnson Sirleaf dont le pays n'a jamais dirigé l'organisation, depuis sa création en 1975, était pressentie, avant le sommet de Yamoussoukro, pour succéder à M. Ouattara. Mais, explique la source, « le manque d'infrastructures de son pays pour abriter les grandes et importantes rencontres de la CEDEAO » constitue un handicap pour la première femme présidente de la République en Afrique.
 
Quant au Sénégalais Macky Sall, il est victime d'un « accord préétabli non écrit » qui veut que « la présidence soit alternée entre un anglophone et un francophone » indique la même source, justifiant qu'après le francophone Alassane Ouattara, cette « logique veut que ce soit un anglophone qui soit porté à la tête de la CEDEAO ».
 
Sur la base de cette « logique », John Dramani Mahama devient le « favori » parmi les quatre candidats déclarés pour prendre les rênes de la CEDEAO. Et il a la « caution et le soutien de la majorité de ses pairs », conclut ce diplomate dans un entretien, vendredi soir, avec APA sans plus d'explications sur le cas du Gambien Yahya Jammeh. 
 
La CEDEAO a vu défiler, à sa tête depuis sa création en 1975, 23 chefs d'Etat issus de 12 pays sur les 15 que compte l'organisation sous-régionale.
 
HS/ls/APA