C’est la colère généralisée. Après la Coordination nationale des gares routières de Côte d'Ivoire (CNGRCI), le Groupement des professionnels des taxis compteurs (GPTC) s’est révolté, hier mercredi, contre la réforme du transport engagée par le ministère des Transports.
Le Centre de gestion intégrée des services des opérations du transport routier n’a pas l’adhésion de l’ensemble des transporteurs. Hier mercredi, au cours d’un point de presse, à Treichville, le président du Groupement des professionnels des taxis compteurs (GPTC), Coulibaly Adama a manifesté son opposition face à ce projet. Selon lui, les motivations liées à la célérité des procédures et la lutte contre le racket ne tiennent pas du tout.
«Nous sommes bien curieux de comprendre en quoi la centralisation numérique des bases de données du secteur des transports peut lutter contre le racket ou encore en quoi peut-elle faciliter la célérité des procédures, quand l’engouement humain déjà fortement manifesté aux portes des nombreuses structures existantes se retrouverait concentré aux portes d’une et une seule entreprise forte de seulement 44 agents ?», s’est-il interrogé.
Coulibaly Adama a précisé qu’il s’agit, à travers ce projet, de transférer des compétences de toutes les structures étatiques exerçant dans le domaine des transports à une entreprise de droit colombien dénommée «Quipux Afrique» par le truchement de la Direction générale des transports terrestres et de la circulation (DGTTC). «Autrement dit, cette Convention marquerait la dissolution des sociétés d’Etat sous la tutelle du ministère des Transports, à savoir la Sonatt, l’Agetu, l’Oser, la Sicta, le Gua et Oft», a-t-il dénoncé.
C’est pourquoi, il a exprimé sa réserve quant aux succès d’une telle opération menée par le ministère des Transports de façon cavalière et solidaire, sans concertation préalable. Avant l’approbation de ladite convention par décret du président de la République, les transporteurs souhaitent que le ministère des Transports puisse convier l’ensemble des organisations professionnelles du secteur à une concertation franche.
Afin que les tenants et les aboutissants de cette réforme soient compris et approuvés par tous, dans le souci de préserver la paix et la tranquillité. «Toute réforme initiée au profit des transporteurs sans leurs avis comporte, dans sa quintessence, les germes de l’incompréhension et de l’opposition», a prévenu le président du Gptc. Elaboré à hauteur de 12 milliards FCFA, ce projet, selon le ministère des Transports, a pour objectif de mettre un terme à l’anarchie et à la corruption dans l’établissement et la délivrance des documents de transport routier.
B.SORO
Centre de gestion intégrée : Les transporteurs se dressent contre Gaoussou Touré - Photo à titre d'illustration