Le président de la Fédération ivoirienne de handball (Fihb), Karaboué Aboubacar, a animé, le mercredi 4 juillet 2018, au siège de ladite Fédération (Abidjan-Plateau), une conférence de presse, pour crier son amertume vis-à-vis de ce qu’il a qualifié de grande injustice suite au refus de l’ambassade de France de délivrer des visas à la sélection junior (dame) de Côte d’Ivoire pour prendre part au championnat du monde qui a lieu du 1er au 14 juillet 2018 en Hongrie.
Le président de la Fédération ivoirienne de handball (FIHB), Karaboué Aboubacar, n’est pas du tout content après le refus de l’ambassade de France de délivrer des visas à la sélection junior dame de Côte d’Ivoire pour sa participation au championnat du monde qui a lieu, du 1er au 14 juillet 2018, en Hongrie. En effet, face à cette « grande injustice », il a animé, le mercredi 4 juillet 2018, une conférence de presse, au siège de la FIHB, au Plateau. « Aujourd’hui, si je vous fais appel, c’est parce que malheureusement, on se sent dans une grande déception, une grande amertume, une grande injustice qui touche la Fédération ivoirienne de handball (Fihb). Nous ne pouvions rester sans voix face à cette injustice. L’équipe junior féminine qui s’est qualifiée l’année dernière, malgré tant de difficultés, pour le championnat du monde prévu du 1er au 14 juillet 2018 en Hongrie, ne pourra malheureusement pas prendre part à cette compétition…Les demandes de visas que nous avons introduites auprès de l’ambassade de France afin d’obtenir le visa d’entrée dans l’espace Schengen pour prendre part à la compétition ont été purement et simplement refusées, ne nous laissant même pas l’occasion de mener quelle que démarche que ce soit…La Côte d’Ivoire est obligée de ne pas participer à cette compétition. », a dit d’entrée de jeu le conférencier.
Les motifs évoqués par l’ambassade de France
Et de donner les deux motifs évoqués par l’ambassade de France pour refuser les demandes de visa : « 1-Les informations communiquées pour justifier l’objet et les conditions du séjour envisagé ne sont pas fiables. 2-Votre volonté de quitter le territoire des Etats membres avant l’expiration du visa n’a pas pu être établie ». Karaboué Aboubacar estime que « les motifs évoqués par l’ambassade sont infondés. L’objet de notre voyage, c’est le championnat du monde. Les documents afférents sont la lettre d’invitation de la fédération hongroise, l’autorisation de sortie du territoire de l’Etat de Côte d’Ivoire qui reconnait que la Fihb part à cette compétition. »
Les démarches menées par les dirigeants de la FIHB pour l’obtention des visas
Le conférencier a par ailleurs expliqué qu’il a mené toutes les démarches pour pouvoir obtenir les visas. En vain. « Nous avons déplacé le service mobile des visas ici, à la Fihb, pour faire l’enrôlement parce qu’il n’y avait pas de disponibilité pour un rendez-vous au service de visa. Notre premier plan de vol était prévu pour le samedi 30 juin pour un passage par Doubaï pour une arrivée en Hongrie (…) Lorsque nous avons introduit les dossiers, avec les demandes de traitement en urgence, figurez-vous qu’il y a 6 de nos joueuses pour lesquelles ils ont demandé de revenir prendre les empreintes digitales qui n’étaient pas bien sorties, lors de l’enrôlement. Les joueuses qui étaient à l’entrainement sont revenues pour prendre les empreintes et tout. Donc tout laissait croire qu’on allait obtenir les visas pour participer au championnat du monde. C’est pour cela qu’on est vraiment surpris de cette décision…On paye pour y aller. On a payé pour tous ces passeports (…) C’est pour cela que les gens doivent comprendre que le préjudice est important. Mais pour moi, le plus gros préjudice, c’est celui que les filles (joueuses : ndlr) subissent. Je vous assure, quelqu’un m’a demandé d’habiller ces filles et de les envoyer devant l’ambassade de France. Je leur ai dit non, je suis le protecteur de ces enfants. Je ne vais pas les envoyer comme des bêtes en pâture, je vais me mettre en face pour les protéger. C’est mon devoir en tant que président de la Fédération de me battre pour ceux qui m’ont donné leur confiance. Et c’est pour cela que je fais cette démarche. »
Enormes préjudices
En terme de préjudices, outre le préjudice moral, le président a révélé que « Nous avons payé le double des frais de visa (1 710 000 francs cfa) sans oublier les frais de participation de 19 451 250 francs cfa que l’ONS a payés .» Il a profité de cette conférence pour remercier l’ONS...
Le président de la Fédération ivoirienne de handball, Karaboué Aboubacar (à droite), est très amer après le refus de l'ambassade de France de délivrer des visas à la sélection nationale junior (dame)