Chantier du pont Bédié revendications : Les ouvriers paralysent tout hier

  • 06/05/2014
  • Source : L'Expression
Le projet a fait rêver plus d’un. Mais contre toute attente et malgré les assurances données par les autorités en ce qui concerne le respect du délai de livraison (décembre 2014), les travaux du troisième pont baptisé ‘’Henri Konan Bédié’’ viennent de prendre du plomb dans l’aile.

En effet, les ouvriers qui revendiquent un meilleur traitement sont entrés en grève, hier. Ils ont rangé bottes, casques et pelles pour battre le pavé toute la journée. Mettant en difficulté la Société anonyme de construction du pont Riviera-Marcory (Sacprm), en charge des travaux. Ils réclament entre autres des cartes Cnps (Caisse nationale de prévoyance sociale), la suppression des dérogations de travail et des certificats de travail portant le cachet du Directeur général de Bouygues, l’entreprise française détenteur marché.


«Tant que nos revendications ne sont pas prises en compte, nous ne reprendrons pas le travail. Nous sommes prêts à rester ici tout le temps qu’il faudra pour avoir gain de cause», menace un gréviste qui a requis l’anonymat.

L’envoyé de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (Ugtci) chargé du département juridique, Koffi Assénin, venu en médiation a demandé aux manifestants de savoir raison garder et respecter les principes d’une grève.

«Cette affaire a eu un écho lointain au point que les ministères techniques nous ont demandé de venir vous écouter. Vos revendications sont justes mais il faudra les écrire dans la forme juridique et rentrer en négociation avec vos responsables », at-il conseillé.

C’est plus de 1000 travailleurs qui sont concernés par cet arrêt de travail. Ils ont promis de suivre les conseils de la délégation de l’Ugtci avant de revenir le lendemain (aujourd’hui) pour maintenir la pression. «On a conclu un accord pour entamer les négociations à partir du lundi 12 mai.

Sur les points de leurs revendications, nous nous sommes déjà entendus sur quatre. Ils se sont engagés à reprendre le travail à partir de demain (aujourd’hui)», a confié, au téléphone, un responsable de l’entreprise Bouygues qui a requis l’anonymat. KS (Stg)
L’Expression