L’information a fait le tour des réseaux sociaux en Chine. Une Chinoise de 12 ans a été interpellée alors qu’elle tentait de faire passer à Hong Kong plus d’une centaine d’analyse de sang maternel. Des prélèvements destinés à connaitre le sexe de futurs bébés très lucratifs pour les trafiquants, ces tests étant interdits en Chine continentale.
Au total, ce sont 142 tubes de sangs qui ont été récupérés par les douanes de Shenzhen. Les faits remontent au 23 février dernier, mais ont été révélés à la presse mercredi par les autorités chinoises.
Sur les images des caméras de surveillances du poste de sécurité de Luohou diffusé par les médias locaux, on distingue une fillette, chemisier à poix et basket rouges, qui passe le scanner à bagages.
L’attention des agents est attirée par la taille de son sac à dos, explique cette douanière à la télévision de Shenzhen. « Nous avons été très surpris de voir une jeune fille de 12 ans tenter de passer les contrôles avec son gros sac plein. Et de découvrir que ce dernier était plein de capsules de sang. La plupart des enfants qui font ce genre de trafic sont recrutés sur internet. Leurs parents ne sont même pas au courant. »
Les tests ADN pour connaitre le sexe des bébés sont interdits en Chine continentale. Après les iPhone, le lait en poudre, le transport d’échantillons sanguin est devenu très lucratif pour les trafiquants. Les analyses du sang maternel réalisées dans des laboratoires de Hong Kong étant facturées plus de 500 euros aux futures mamans.
Le trafic n’est pas nouveau. En juillet 2017, plus de 200 sachets ont été retrouvés dans le sac d’une femme au point de contrôle de Futian. Cette nouvelle prise n’a pourtant pas manqué de créer la surprise et provoqué une avalanche de commentaires sur les réseaux sociaux.
Malgré le relâchement du contrôle des naissances en Chine, la préférence pour les garçons n’a pas disparu, notamment dans les campagnes. Dans le rapport sur la disparité des sexes publié par le forum de Davos en décembre 2018, le taux de natalité des filles en Chine reste en dessous de la moyenne mondiale.
Des chercheurs chinois effectuent des tests sanguins à un hôpital de Pékin. AFP PHOTO STR / AFP