« Malgré le développement des filières professionnalisées dans certains domaines tels que les sciences économiques et juridiques, le niveau d’insertion des diplômés reste faible. Comme l’attestent les statistiques de 2014 de l’Agepe.
Le taux de chômage est de 32% pour les diplômés en master, et 25% pour les maitrises». C’est le cri d’alarme qu’a lancé le 10 décembre dernier à l’etat et aux entreprises, à l’université de Cocody, la présidente de cette institution universitaire, Pr Bakayoko ly ramata. C’était dans le cadre des journées carrières et métiers. Organisées conjointement par cette université et la Chambre de commerce européenne en Côte d’ivoire (eurocham) à l’amphithéâtre A du Centre de ressources numériques et pédagogiques.
Elle a expliqué aux étudiants, et à eurocham, les causes profondes de ce sombre tableau de l’emploi des diplômés de l’enseignement supérieur. « En Côte d’Ivoire, l’entreprise et l’université se sont longtemps ignorées. Des préjugés et un déficit de confiance entre les deux structures en sont les facteurs.
Le secteur de la production a toujours eu une perception négative de l’université. Il considère celle-ci comme une institution, loin des réalités socio-économiques, formant des diplômés inadaptés à leurs attentes et à leurs besoins en ressources humaines » s’est-elle justifiée.
Des expériences réussies de relations entreprises / universités ont été présentées par le directeur de la fondation 2ie de ouagadougou et le recteur de l’université de Douala. Ces journées ont été l’occasion pour les entreprises de faire connaître leurs domaines de compétences et leurs besoins. Pour l’université de Cocody de présenter les filières capables d’apporter des réponses à ces besoins.
Charles Bédé
Des étudiants en amphithéâtre