Communiqué de la FIDHOP relatif à la reprise du dialogue FPI-Gouvernement.
AU GOUVERNEMENT IVOIRIEN :
Le jeudi 22 mai 2014, il a plu au gouvernement-Duncan, à la demande sans doute de la Communauté internationale, et sous les auspices du Ministère d’Etat tenu par Me Ahoussou Jeannot, de renouer le contact avec le Front Populaire Ivoirien (FPI), le parti créé par le Président Laurent Gbagbo. A l’issue des négociations, le gouvernement a décidé de dégeler les comptes de cinquante(50) personnalités dites pro-Gbagbo et de libérer cent-cinquante (150) prisonniers politiques.
En échange, le gouvernement a demandé au FPI de lever son mot d’ordre de boycott du Recensement général de la Population et de l’Habitat (RGPH).
La Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Politique (FIDHOP) salue cette reprise du dialogue et se réjouit du fait que ce gouvernement ait enfin compris que seul le Dialogue constitue l’unique voie pour apaiser le climat sociopolitique et amorcer et garantir la Réconciliation nationale et la Paix en Côte d’Ivoire.
Toutefois, la FIDHOP invite le gouvernement à libérer tous les prisonniers politiques, une fois pour toutes et sans condition aucune, y compris Mme Simone E. Gbagbo, et à créer les meilleures conditions pour le retour de tous les exilés : les chantages, marchandages ou monnayages de prisonniers étant cyniques et méprisants pour le peuple ; voire constitutifs de violations des Droits de l’Homme.
A L’OPPOSITION IVOIRIENNE, NOTAMMENT LE FPI :
A l’issue des négociations avec le gouvernement, le jeudi 22 mai dernier, par la voix de son président, M. Pascal Affi N’guessan, le FPI a reconnu les actes d’ouverture du régime-Ado et promis de reconsidérer son mot d’ordre de boycott du RGPH, « après consultation de son comité central ».
La Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Politique (FIDHOP) prendra acte de la décision qui sera prise par le FPI en toute responsabilité et connaissance de cause.
Toutefois, la FIDHOP tient à prévenir tous et chacun au sein de l’opposition ivoirienne, qu’une fois que des engagements seraient librement pris face à ce gouvernement de M. Ouattara, la FIDHOP exigera de l’opposition, notamment du FPI, qu’ils soient assumés jusqu’au bout.
Les ivoiriennes et les ivoiriens devront alors être les témoins des actes et agissements de toute la classe politique ivoirienne.
Fait à ROME, le 25 mai 2014
Dr BOGA SAKO GERVAIS
Président-Fondateur de la FIDHOP
Photo d'Archives / Boga Sako Gervais, Président-Fondateur de la FIDHOP